L'agression brutale d'un militant sahraoui par les forces d'occupation marocaines et des colons dans la ville de Dakhla occupée a suscité de fermes condamnations des associations et du gouvernement sahraouis qui ont appelé l'ONU à assumer sa responsabilité dans la protection des civils sahraouis et à garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Ainsi, le ministère des Affaires des territoires occupés et des communautés sahraouies a dénoncé dimanche la tentative d'assassinat de Rachid Al-Saghir qu'il a qualifiée de "crime à part entière" visant à éliminer les Sahraouis, dont le seul tort est de réclamer la liberté et l'indépendance. Il a appelé l'ONU à assumer sa responsabilité dans la protection des civils sahraouis et à accorder ses droits au peuple sahraoui, à l'instar de son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, exigeant l'application du droit international humanitaire dans le territoire du Sahara occidental. De son côté, l'Association sahraouie des victimes des violations flagrantes des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain a considéré l'agression contre l'ancien détenu politique sahraoui et militant des droits de l'Homme, Rachid Al-Saghir, près du domicile de sa famille dans la ville occupée de Dakhla, comme étant "un crime à part entière", et ce en représailles à ses prises de position politiques contre l'occupation marocaine et ses activités de défense des droits des civils sahraouis. Suite à cette agression, de graves blessures au visage et à la main ont nécessité son transfert urgent vers un hôpital de la ville occupée de Laâyoune, rappelle la même source, relevant que le régime du Makhzen était responsable de son état de santé. L'association a exprimé sa solidarité "pleine et absolue" avec le militant sahraoui, mettant en garde la communauté internationale et les instances et organisations internationales de défense des droits de l'Homme contre "les graves représailles que subissent les défenseurs sahraouis des droits humains". Pour sa part, le Comité pour la protection des civils sahraouis a tiré la sonnette d'alarme, exprimant sa solidarité avec l'ancien prisonnier d'opinion et défenseur sahraoui des droits humains Rachid Al-Saghir, qui a déjà été soumis à la torture, à la détention politique et à de mauvais traitements en raison de ses activités en faveur des droits humains et de sa position sur la question du Sahara occidental. Il a condamné, dans un communiqué, les agressions et attaques continues des colons marocains contre des civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental, notant qu'il s'agit des "pires et des plus dangereuses formes d'occupation". Le Comité a également souligné que cette situation nécessite l'intervention du Comité international de la Croix-Rouge et des Nations unies à travers un mécanisme international de protection des civils sahraouis. A cet égard, il a appelé la communauté internationale à appliquer le droit international humanitaire au Sahara occidental, protéger les civils sahraouis et garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément à la Charte des Nations unies et aux résolutions pertinentes de la légalité internationale. Par ailleurs, la Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme (CONASADH) a exprimé sa plus ferme condamnation des pratiques criminelles continues et atroces des forces d'occupation marocaines contre les Sahraouis, notamment les militants des droits de l'Homme. L'ONG a souligné dans un communiqué que le défenseur sahraoui des droits humains, Rachid Al-Saghir, a été victime d'une "lâche tentative d'assassinat, d'abus et d'agressions brutales dans la ville occupée de Dakhla" par les services de renseignement du Makhzen, soutenus par des colons marocains, "en représailles à ses positions rejetant l'occupation". La Commission sahraouie a demandé l'ouverture d'une enquête internationale "juste et impartiale" pour traduire devant la justice les auteurs de ce crime. Dénonçant également la tentative d'assassinat de Rachid Al-Saghir, l'association "Soleil de la liberté" de protection des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme a, pour sa part, exprimé son "extrême" préoccupation face à "l'augmentation des attaques marocaines contre les militants sahraouis et militants des droits de l'Homme dans les parties occupées du Sahara occidental, en particulier les tentatives de liquidation physique qui visent quiconque tente de dénoncer les violations des responsables marocains".