Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, a mis en exergue, mardi à Alger, les valeurs de dialogue qui sous-tendent le mécanisme de coopération et de concertation entre les pays d'Afrique et les pays nordiques, rappelant les plaidoyers du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la promotion de ces valeurs en tant que "meilleurs instruments pour la consolidation de la solidarité, de la coopération et de la cohésion face aux défis actuels". M.Attaf a entamé son allocution d'ouverture des travaux de la 20e session de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des pays africains-pays nordiques, qui se tient au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, en souhaitant la bienvenue aux hôtes de l'Algérie, auxquels il a transmis les salutations du président Tebboune et ses vœux de succès pour les travaux de la Réunion, saluant hautement la réunion du mécanisme de coopération et de concertation qui "a prouvé au fil des ans son efficacité et son efficience au service des relations de coopération entre nos pays". Il a souligné qu'"étant exposé aux divisions, aux chocs et aux conflits, le monde a besoin de ce mécanisme qui repose sur les valeurs de dialogue, d'échange de vues et de confrontation des idées, des valeurs, a-t-il dit, que le Président de la République a toujours défendues en appelant à les promouvoir en tant que meilleurs instruments pour la consolidation de la solidarité, de la coopération et de la cohésion face aux défis actuels, qu'ils soient locaux, régionaux ou internationaux". Le chef de diplomatie algérienne a expliqué que "le secret de la relation privilégiée qui unit nos pays africains et les pays nordiques réside dans notre engagement commun et certain aux valeurs, aux principes et aux idéaux sur lesquels s'appuie l'Organisation des Nations unies (ONU) notamment la promotion des relations amicales entre les nations dans le cadre de l'égalité souveraine, du respect mutuel et de la confiance partagée, ainsi que pour faire prévaloir le droit international dans l'interaction et l'échange entre les Etats et la consécration du droit des peuples à l'autodétermination et la contribution au règlement des crises et les conflits avec des moyens pacifiques". M.Attaf a saisi cette occasion pour rappeler et saluer "les positions historiques honorables des pays nordiques qui ont défendu les droits des peuples africains opprimés à l'autodétermination et qui se sont montrés solidaires avec les mouvements de libération en Afrique pour mettre fin au joug colonial, à la discrimination et à l'occupation étrangère des territoires". Appel à un élan de solidarité pour aider la Palestine Le ministre des Affaires étrangères a évoqué la situation tragique que vit le peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la bande de Ghaza assiégée, condamnant les bombardements, au su et au vu de tous, faisant fi des règles humanitaires et des lois internationales". Il a, à cet égard, réaffirmé l'entière solidarité de l'Algérie avec les frères palestiniens, réitérant son appel à la communauté internationale pour un élan de soutien "urgent en faveur des opprimés et des persécutés, pour mettre fin à cette agression et œuvrer à la relance du processus de paix en vue de permettre au peuple palestinien d'établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967 avec Al Qods pour capitale". L'Algérie appelle également, souligne M. Attaf, à "ne pas nier les faits irréfutables présentés devant la communauté internationale" à savoir que '"la Palestine est occupée, qu'il y a sur ce territoire des droits légitimes que l'on ne peut contester et que le peuple de ce pays revendique ses droits légitimes conformément à ce que prévoit la légalité internationale en sa faveur de manière claire, ferme et sans aucune équivoque". Concernant la cause du peuple sahraoui toujours sous occupation, M. Attaf a réaffirmé le soutien de l'Algérie au peuple sahraoui frère, attaché à son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination, au recouvrement de ses terres spoliées et au parachèvement du processus de décolonisation en Afrique, soulignant que la région du Sahel souffre des retombées de la pauvreté, de l'insécurité et de l'instabilité, suite aux nombreux changements inconstitutionnels mais cela n'entame en rien la volonté de mon pays de concourir à les surmonter par des moyens qui servent l'intérêt de la région en particulier et du continent en général". "La rencontre traduit, selon lui, les aspirations communes à établir des ponts de coopération et de solidarité face aux défis croissants et aux menaces accrues pesant actuellement sur le monde entier, sur fond d'une situation préoccupante émaillée d'une division frappante, une tension croissante et une polarisation extrême". Il a rappelé dans ce contexte l'accentuation des conflits armées, l'exacerbation de la crise climatique mondiale, face à la recrudescence des menaces terroristes transfrontalières et transnationales, l'élargissement du fossé de développement entre les pays pauvres et les pays riches, et l'aggravation des épidémies et des catastrophes naturelles. Cependant, la complexité et la gravité de la situation "ne devraient pas entamer notre volonté et nos aspirations à un avenir prospère garantissant la sécurité, la stabilité, le développement et le bien-être de tous, sans exclusion aucune ni discrimination", a-t-il poursuivi, soulignant l'impératif de recourir à une réforme de l'ordre mondial pour mettre fin à la marginalisation des pays en voie de développement, à leur tête les pays africains, lors de la prise des décisions internationales, de manière à garantir "l'établissement de relations internationales équilibrées sur les plans économique et politique, des relations répondant aux aspirations de l'humanité tout entière".