La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a présenté, jeudi à Alger, ses nouvelles solutions innovantes en matière d'assurance de biens et pertes d'exploitations subies par les opérateurs industriels, et ce, dans le but d'élargir son champ d'action au-delà du secteur agricole et automobile. Ces solutions, basées sur l'évaluation et la gestion adaptée des risques encourus par les opérateurs face aux multiples dangers, ont été dévoilées lors d'un séminaire international organisé sous le thème "Solutions innovantes en assurance de biens et pertes d'exploitations subies par les opérateurs industriels", et qui a vu la présence des premiers responsables de groupes industriels publics et privés, des hommes d'affaires, des experts et des cadres de la CNMA. Cette rencontre, qui s'inscrit dans une démarche de proximité avec ses assurés et partenairesstratégiques, a permis aux dirigeants de la CNMA de faire part des nouveaux produits destinés à assurer les différents risques, notamment les risques industriels auxquels sont exposés les opérateurs économiques, tels que les arrêts de l'outil de productions pour divers facteurs. Dans ce contexte, le PDG de la CNMA, Cherif Benhabiles a affirmé que la CNMA est en train de connaître une nouvelle dimension non seulement dans le secteur des assurances agricoles et agroalimentaires, mais aussi dans d'autres domaines tels que l'industrie et le commerce. A ce propos, il a cité l'assurance destinée à couvrir les pertes d'exploitation des entreprises. Affirmant que la CNMA souhaite se démarquer des produits d'assurances classiques proposés sur le marché, il a fait savoir que la caisse offre une nouvelle démarche dans la gestion des risques auxquels sont exposées des entreprises publiques et privées, notamment en matière d'assurance des pertes d'exploitation. A travers cette solution, la CNMA s'engage, a-t-il précisé, à proposer des alternatives aux entreprises pour faire face aux charges, entre autres, le paiement des salaires des travailleurs durant une période de 18 à 24 mois. "Ces produits d'assurance sont très importants et permettent de sécuriser davantage nos investisseurs. La CNMA veut agir en tant qu'acteur qui protège l'économie nationale et d'aider à pérenniser l'activité des entreprises", a-t-il encore soutenu. Evoquant le dispositif d'assurance calamités agricoles (DACA), devant la presse en marge de l'évènement, M. Benhabiles a affirmé qu'il a été proposé par la CNMA pour assurer une protection aux agriculteurs et aux éleveurs, contre notamment les risques de la sécheresse et de la propagation de maladies, souhaitant qu'il soit mis en œuvre avant la fin de l'année en cours. Par ailleurs, le directeur des risques incendie et responsabilités à la CNMA, Rabah Mekircha, a mis en avant les capacités financières de la caisse qui a presque doublé en l'espace d'une décennie son chiffre d'affaires, passant de 7,9 milliards DA en 2012 à 13,6 milliards en 2022 avec un taux d'indemnisation estimé à 7 milliards DA, tandis que son déploiement au niveau national est composé de 70 agences et 546 bureaux. Présentant une communication sur la stratégie et les chiffres de la Caisse, M. Mekircha a ajouté que la CNMA est classée en tant que 4ème acteur du marché des assurances algérien avec un part de 12%. Dans le domaine des assurances industrielles, la Caisse est dotée d'une direction dédiée aux risques industriels et qui travaille en collaboration avec quelque 400 experts "chevronnés" pour l'accompagnement des entreprises en matière de conseils sur la prévention et gestion des risques, ainsi que d'expertises en cas de sinistres, a-t-il également fait savoir. Intervenant à l'occasion, le PDG de la Compagnie centrale des réassurances (CCR), Abdellah Benseidi, a souligné la nécessité de la sensibilisation sur l'assurance des activités industrielles, soutenant que la CCR s'inscrit dans ce défi d'accompagner le développement de l'économie nationale, à travers le secteur d'assurance et réassurance. "Il est très important de suivre et d'accompagner l'évolution des risques, notamment des catastrophes naturelles auxquelles sont exposés les secteurs économiques. Il faut admettre que les acteurs de l'assurance et de réassurance vont atteindre leurs limites sur le plan d'offres financières et techniques pour pouvoir répondre à la prise en charge de ces risques. Le secteur doit donc se rediriger vers à une nouvelle configuration en matière d'assurances sur le moyen et le long termes", a mentionné M. Benseid appelant à un partenariat entre les secteurs public et privé.