Des économistes ont salué les décisions prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de sa récente rencontre avec les opérateurs économiques, dont le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME), l'ouverture du secteur bancaire à l'investissement privé et l'ouverture du capital de certaines banques publiques, estimant que ces mesures imprimeront une nouvelle dynamique au système bancaire. Ces experts ont salué, dans des déclarations à l'APS, la volonté affichée par le président de la République, lors de cette rencontre, ayant réuni des chefs d'entreprises et des investisseurs de toutes les wilayas du pays, de soutenir les efforts visant à lever les obstacles bureaucratiques auxquels se heurtent les investisseurs et les porteurs de projets depuis longtemps, affirmant que la nouvelle loi sur le foncier économique, entrée en vigueur récemment, prévoyait de nouveaux mécanismes garantissant la transparence et l'efficacité dans l'attribution du foncier. A ce propos, le professeur d'économie Ishak Kherchi a indiqué que les PME constituaient la base de la diversification économique en vue de s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures, ajoutant que l'économie nationale avait besoin d'un tissu plus dense de ces entreprises pour créer une dynamique plus importante en matière d'emploi et contribuer ainsi à augmenter le PIB du pays. Soulignant, par ailleurs, le rôle du Fonds algérien des start-up (ASF), M. Kherchi a appelé les organisations patronales, en particulier le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), à accompagner ce type d'entreprises, qui bénéficient de grandes capacités de croissance. Répondant à une question sur la décision du président de la République portant ouverture du secteur bancaire à l'investissement privé, l'économiste a affirmé qu'il s'agissait d'une "décision importante", appelant, toutefois, à "plafonner le financement public des projets privés, les fonds publics devant être avant tout orientés vers les investissements publics, les grandes infrastructures et les logements". Selon lui, le secteur privé en Algérie doit pouvoir participer au financement des projets et contribuer au capital de certaines banques publiques, afin de "faire circuler une partie des fonds thésaurisés et jouer un rôle dans la nouvelle dynamique économique que connaît l'Algérie". A son tour, l'économiste Kamel Kheffache a estimé que la décision prévoyant l'ouverture d'une partie du capital de deux ou trois banques publiques, début 2024, à hauteur de 30%, "contribuera à la dynamisation des banques du secteur public et à l'amélioration de leur gestion et de leur gouvernance". La mesure fixant un délai maximum de mise en œuvre des décisions de l'Etat saluée L'économiste a salué, à cette occasion, la décision du président de la République relative à l'ouverture de l'investissement dans le secteur bancaire au secteur privé national, en ce qu'elle permettra, a-t-il dit, de consolider le système bancaire, tout en donnant un nouvel élan au financement de l'activité économique. L'expert a aussi salué les instructions données par le Président Tebboune pour poursuivre les efforts visant à lever tous les obstacles rencontrés par les investisseurs et les industriels, mettant en exergue les récentes mesures ayant permis de lever le gel sur plus de 900 projets à travers le pays, via le Médiateur de la République, permettant la création de 22.000 emplois. Insistant sur l'importance du suivi sur le terrain en la matière, M. Kheffache a vanté la décision du président de la République relative à l'impérative "mise en œuvre des décisions et mesures prises par l'Etat dans un délai maximum de 30 jours". En ce qui concerne l'investissement, l'économiste a affirmé que la promulgation de la nouvelle loi sur le foncier, qui fait partie des réformes structurelles opérées dans le domaine économique, permettra aux opérateurs d'accéder aisément au foncier, ce qui boostera l'activité des petites entreprises, l'emploi et la création de richesses hors hydrocarbures, notamment dans les secteurs de l'industrie et des mines. Pour sa part, Omar Haoun, professeur d'économie, a affirmé, dans ce sens, que la loi sur le foncier "vient mettre fin à l'anarchie qui régnait ces dernières années". Ce texte consacre de nouveaux mécanismes en matière d'octroi de foncier économique à travers la numérisation de l'opération via une plateforme spéciale relevant de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), a-t-il expliqué, se félicitant des instructions données par le président de la République aux institutions de l'Etat, notamment le Premier ministère et les différents ministères, pour garder leurs portes ouvertes afin de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les investisseurs.