Les travaux du forum international sur "les médias et leur rôle dans l'exacerbation de la haine et de la violence: dangers de la désinformation et de l'impartialité" ont débuté, dimanche, à Djeddah en Arabie saoudite. Organisé par la Ligue islamique mondiale (LIM) et l'Union des agences de presse des pays de l'Organisation de la coopération islamique (UNA), ce forum réunit les principales agences de presse internationales et du monde musulman, dont l'Agence Algérie Presse Service (APS), et d'éminents intellectuels et personnalités religieuses, du domaine juridique et des droits de l'Homme, ainsi que des responsables d'organisations internationales. Le forum examinera plusieurs axes dans le but de cerner "les lacunes enregistrées dans le traitement médiatique des questions internationales, notamment celles liées à la religion, de repérer l'impact négatif de l'incitation et de la partialité dans le discours médiatique, et de sensibiliser à ses risques pour les sociétés humaines, dans le souci d'aboutir à une alliance internationale contre les dangers de la désinformation, de la partialité, et de la diffusion de la haine à travers le discours médiatique". Dans son allocution d'ouverture, le Secrétaire général (SG) de la LIM, Mohammed Abdelkarim Al-Aissa, a mis en avant l'importance du thème de ce forum notamment au vu des mutations dangereuses que connait le monde, faisant allusion à la politique de deux poids deux mesures. Il a appelé à lutter contre ce principe de double standard, en témoignent les développements à Ghaza. Pour sa part, le ministre Ahmad Assaf, superviseur général des médias officiels de l'Etat de Palestine et président du conseil d'administration de l'Agence de presse palestinienne, a déclaré : "nier la réalité est plus dangereux que la désinformation et la partialité, elles-mêmes". Il a ajouté que la cause palestinienne avait souffert de ce phénomène depuis plus de 50 ans en raison des pratiques des grandes agences de presse et d'autres médias qui mettent en évidence un seul point de vue ignorant les massacres commis contre le peuple palestinien, en témoignent les réseaux sociaux qui permettent des publications appelant à tuer les Palestiniens. A cette occasion, il a fait savoir que le nombre de martyrs parmi les journalistes et leurs familles s'élevait à 100 martyrs, ajoutant que le bombardement des bâtiments abritant les médias visait à faire taire les voix révélant la réalité des massacres commis par l'occupation sioniste qui n'a épargné ni écoles, ni hôpitaux, ni mosquées ni églises. La séance d'ouverture a également été marquée par la participation de nombre de journalistes et de correspondants des territoires palestiniens qui sont intervenus par visioconférence pour mettre en lumière la guerre médiatique en cours dans le cadre des attaques menées par l'entité sioniste " qui tente d'isoler Ghaza du monde et le monde de Ghaza". Un court métrage a également été projeté sur le rôle de l'information dans la formation de l'opinion publique et la prise de conscience des sociétés. Les travaux se poursuivront sous forme de plusieurs séances portant sur "le rôle des institutions et des directions religieuses dans la lutte contre le discours de la haine et la violence dans les plateformes médiatiques", "L'impartialité et la désinformation dans les médias internationaux : cas de la question palestinienne", " la responsabilité morale dans les médias internationaux" et "les alliances médiatiques religieuses pour lutter contre les discours de haine et l'extrémisme." La rencontre se tient, selon les organisateurs, "dans un contexte de crimes ciblant les symboles religieux au nom de la liberté d'expression, ainsi qu'une politique d'impartialité et de désinformation adoptée comme méthode par certains médias internationaux" Le forum constitue, selon la même source "l'évènement médiatique de solidarité le plus important face à certains contextes internationaux urgents", étant organisé par la Ligue islamique mondiale (LIM) et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), deux organisations islamiques internationales, l'une s'occupant des peuples islamiques notamment leurs érudits, penseurs et jeunes, et l'autre s'occupant des pays islamiques dans leur cadre juridique. (APS)