Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a présidé, jeudi à Alger, l'ouverture des travaux de la 2e édition de la conférence sur "la liberté de culte: protection et garanties", au cours de laquelle les efforts de l'Algérie pour garantir la liberté d'exercice des cultes ont été mis en avant. A l'ouverture de la conférence placée sous le thème "valeurs communes et système éthique", M. Belmehdi a souligné "la détermination de l'Algérie, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à poursuivre ses efforts dans la lutte contre le fanatisme, la discrimination, le discours haineux et les incitations à la haine, à travers une approche authentique de dialogue et de coopération constructive avec tous les acteurs religieux en Algérie". Le ministre a précisé, à cet égard, que "toutes les demandes et préoccupations qui parviennent au ministère, et en particulier à la Commission nationale des cultes, sont traitées avec sérieux et en temps opportun, pour permettre aux concernés de pratiquer sereinement leurs rites dans leurs églises et lieux de cultes". Il a rappelé, à ce propos, la teneur de l'article 37 de la Constitution qui dispose que "les citoyens sont égaux devant la loi et ont le droit à une égale protection de celle-ci", soulignant que la Constitution de 2020 "garantit la protection des cultes et des libertés en Algérie", comme il était de mise durant la Révolution de libération. Les opérations de restauration de plusieurs églises en Algérie traduit l'intérêt porté par l'Algérie aux droits de l'homme dans tous les aspects, y compris religieux, a estimé M. Belmehdi, annonçant par là même "la restauration prochaine de la Cathédrale du Sacré-Cœur à Alger aux frais de l'Etat". Le ministre a en outre salué l'octroi par le président de la République de la nationalité algérienne à l'Archevêque d'Alger, Mgr Jean-Paul Vesco. Les participants à la conférence, organisée par la Commission nationale des cultes auprès du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, ont débattu de plusieurs thèmes, dont les droits et libertés en matière religieuse et les efforts de l'Algérie pour leur prise en charge, les valeurs communes dans les religions monothéistes et la coexistence pacifique. Les conférenciers parmi les membres de la Commission ministérielle de la Fatwa et des enseignants universitaires ont débattu également de la liberté de culte dans la législation algérienne, des engagements de l'Algérie dans les traités internationaux, ainsi que des règles d'exercice des cultes et leur impact sur la coexistence pacifique. La conférence s'est déroulée en présence du président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, du président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, du Conseiller du président de la République, chargé des Affaires religieuses, des zaouïas et des écoles coraniques, Mohamed Hassouni, ainsi que de représentants des associations religieuses agréées en Algérie.