Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue sierra-léonais, M. Julius Maada Bio ont instruit leurs deux ministres des Affaires étrangères respectifs à l'effet d'engager les préparatifs en prévision de l'ouverture, dans les plus brefs délais, des ambassades à Freetown et à Alger, et ce dans le cadre de leur "engagement commun à renforcer les relations de fraternité, de solidarité et de coopération" entre l'Algérie et la Sierra Leone, insistant sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. "Dans le cadre de leur engagement commun à renforcer les relations de fraternité, de solidarité et de coopération entre l'Algérie et la Sierra Leone, les deux Présidents ont instruit leurs deux ministres respectifs des Affaires étrangères à l'effet d'engager les préparatifs en prévision de l'ouverture, dans les plus brefs délais, des ambassades à Freetown et à Alger", indique un communiqué conjoint rendu public à l'occasion de la visite en Algérie du président de la République de Sierra Leone. Les dirigeants des deux pays ont examiné l'état des relations de coopération bilatérale sur tous les plans, soulignant leur "volonté ferme et commune de renforcer davantage les liens de coopération établis pour les diversifier et les consolider davantage", selon la même source. Au volet économique, les deux Présidents ont convenu de "'importance d'approfondir les relations économiques et commerciales, d'échanger les expertises, de renforcer les capacités et de saisir les opportunités offertes par les économies des deux pays dans divers secteurs d'intérêt commun". En matière de coopération militaire et sécuritaire, les deux Présidents ont exprimé leur volonté de renforcer cette coopération afin de relever les défis sécuritaires communs et de "faire face aux multiples menaces qui ciblent la sécurité régionale". Les deux Présidents ont instruit leurs ministres des Affaires étrangères de "fixer, dans les meilleurs délais, des objectifs pour la réactivation des mécanismes de coopération bilatérale, notamment la commission mixte et les concertations politiques", lit-on encore dans le document. Concernant la question du Sahara Occidental, les Présidents des deux pays ont souligné "l'impératif pour les parties au conflit de reprendre les négociations sous l'égide du Secrétaire général de l'ONU, pour parvenir à une solution politique juste et durable, à même de permettre au peuple du Sahara Occidental de jouir de son droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et aux objectifs et principes prévus par la Charte des Nations unies et de l'acte constitutif de l'Union africaine". Ils ont, en outre, "réaffirmé leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel, visant à parvenir à un règlement politique juste et durable de ce conflit". S'agissant de la question palestinienne, les deux Présidents ont affirmé "leur soutien indéfectible au droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, laquelle reconnaitrait le droit légitime du peuple palestinien à l'établissement de son Etat indépendant, sur la base des frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale, dans le cadre de la solution à deux Etats". Ils ont souligné que "le règlement de la question palestinienne demeure la pierre angulaire de l'instauration de la paix et de la sécurité durables au Proche-Orient". Sur les plans régional, continental et international, les deux Présidents se sont félicités de "la convergence des positions et des analyses des deux pays sur les principales questions régionales et internationales d'intérêt commun", soulignant "leur soutien aux principes de la Charte des Nations Unies et de l'Acte constitutif de l'Union africaine". Dans le cadre de cette démarche, les deux Présidents sont convenus de "renforcer le dialogue et la coordination" entre les deux pays, notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies et au sein de l'Union africaine, dans le cadre du Groupe A3 (Algérie, Sierra Leone et Mozambique) afin de défendre les intérêts et les positions communes de l'Afrique". S'agissant du maintien de la paix et de la stabilité au niveau régional, le Président Bio a salué "l'efficacité des mesures diplomatiques initiées et mises en œuvre par le Président Tebboune en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement, aux niveaux régional et continental". Le Président Bio a salué, tout particulièrement, les efforts du Président Abdelmadjid Tebboune pour trouver des "solutions politiques africaines" aux crises au Sahel, ainsi que "le rejet total" des ingérences étrangères, y compris militaires. Les deux Présidents ont affirmé "leur engagement à œuvrer de concert pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel", réitérant leur appel à "une transition pacifique dans les pays africains connaissant des crises d'ordre constitutionnel". A cet effet, le Président Tebboune a réaffirmé son "engagement à œuvrer à l'instauration de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance en Afrique" durant son prochain mandat (à partir de février) où il assurera la présidence tournante du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) relevant de l'Union africaine. D'autre part, les Présidents Abdelmadjid Tebboune et Julius Maada Bio se sont félicités du "progrès enregistré en matière de mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), visant l'intégration des marchés africains et la contribution, de manière efficace, à la transition économique en Afrique", selon la même source. En réaffirmant leur ferme condamnation du terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations, les Présidents des deux pays ont convenu de "consentir davantage d'efforts dans leurs domaines d'appartenance communs, en vue d'éradiquer ce fléau", soulignant "la nécessité d'établir une coopération étroite et régulière" entre les pays concernés.