L'Iran a mené dans la nuit de samedi à dimanche une vaste attaque de drones et de missiles contre des positions de l'entité sioniste, mettant en exécution sa promesse de venger ses militaires tués récemment au cours d'une attaque sioniste contre sa section consulaire à Damas en Syrie, une offensive qui a suscité une vague de réactions à l'international. "Le Corps des gardiens de la Révolution a lancé une vaste attaque de drones et de missiles contre l'entité sioniste", avait annoncé la télévision d'Etat iranienne tard dans la nuit de samedi, précisant que cette attaque se veut être une riposte aux nombreux crimes commis par l'entité sioniste, notamment la récente attaque contre la section consulaire d'Iran à Damas. En réponse aux nombreux crimes commis par l'entité sioniste, notamment l'attaque contre la section consulaire de l'ambassade de la République islamique d'Iran à Damas et le martyre d'un groupe de commandants et conseillers militaires de notre pays en Syrie, l'armée de l'air de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique a tiré des dizaines de missiles et de drones contre l'entité sioniste, a précisé la télévision d'Etat. Le ministère iranien des Affaires étrangères et la mission permanente de l'Iran auprès des Nations Unies, cités par l'agence de presse iranienne Irna, ont déclaré que "l'action militaire de Téhéran contre l'entité sioniste était basée sur l'article 51 de la Charte de l'ONU, relatif à la légitime défense, et qu'elle constituait une réponse à l'attaque meurtrière sioniste ayant visé le consulat iranien en Syrie". Selon l'armée iranienne, cette attaque baptisée +Promesse honnête+ a été un franc succès et a atteint les objectifs arrêtés. "L'opération +Promesse honnête+ a été menée avec succès entre hier soir et ce matin, et a atteint tous ses objectifs", a déclaré à la télévision d'Etat le chef des armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, précisant que "les deux sites principalement ciblés avaient été le centre de renseignement qui a fourni aux sionistes les informations nécessaires pour attaquer le consulat iranien et la base aérienne de Novatim, d'où ont décollé les avions F-35" qui l'ont bombardé". Affirmant que les cibles en question "ont été considérablement endommagés et mis hors service", le général Bagheri a assuré que les autorités iraniennes "n'ont aucune intention de poursuivre cette opération, sauf dans le cas, où l'entité sioniste entreprend une nouvelle action contre la République islamique d'Iran que ce soit sur son sol ou dans les centres lui appartenant en Syrie ou ailleurs". Il a prévenu que dans le cas échéant "la riposte iranienne sera bien plus importante que celle-ci". A ce propos, la diplomatie iranienne a indiqué dimanche que Téhéran "n'hésiterait pas à prendre de nouvelles mesures défensives pour protéger ses intérêts légitimes' contre toute action militaire 'agressive''. == Vague de réactions internationales == L'attaque iranienne contre des positions de l'entité sioniste a suscité une vague de réactions auprès des Etats et organisations internationales, appelant à la retenue et à la désescalade, afin d'éviter à la région davantage d'instabilité et de tensions. Ainsi, la Russie a appelé, dans un communiqué, "toutes les parties impliquées à la retenue" et à privilégier les voies diplomatiques pour trouver "une solution aux problèmes existants". De son côté, la Chine a appelé les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue, afin d'éviter toute nouvelle escalade dans la région. Les Etats-Unis ont condamné, par la voie de leur président, Joe Biden, le recours de Téhéran aux armes. A leur tour, la Grande Bretagne, l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie, le Canada, l'Argentine et le Venezuela ont appelé les deux parties à privilégier la voie diplomatique pour régler les différends, soulignant que "l'option militaire accentuera l'instabilité dans la région". L'Egypte, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont fait part de leur inquiétude, appelant "à la retenue maximale pour épargner la région plus de tensions". Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les deux parties à la retenue et au calme, dénonçant le recours à la violence. Lui emboitant le pas, le président de l'Assemblée générale des Nations unies, Dennis Francis, a appelé toutes les parties "à la retenue", mettant en garde contre la transformation de ces événements en une guerre régionale. Même son de cloche chez le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui a appelé les parties en conflit à éviter cette escalade, faisant remarquer que "cette option menace la stabilité dans la région". "Cette escalade sans précédent constitue une menace sérieuse pour la sécurité régionale", a-t-il noté dans un message publié sur la plateforme X. Les président de Commission et du Parlement européens respectivement Ursula von der Leyen et Roberta Metsola, ont appelé, à leur tour, les parties impliquées à la désescalade et à œuvrer au rétablissement de la stabilité dans la région. Pour sa part, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a appelé les parties en conflit à la retenue et à éviter le recours aux armes.