Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé, lundi à Alger, la création d'une plateforme numérique dédiée à l'orientation des nouveaux bacheliers à l'aide de l'intelligence artificielle, et ce, à partir de la session de juin 2024. "Les bacheliers (session juin 2024) pourront utiliser une plateforme numérique créée pour identifier les filières et les spécialités les mieux adaptées à leurs capacités et à leurs notes", et ce, à l'aide "des techniques de l'intelligence artificielle et l'analyse des données", a précisé le ministre au forum de la Chaine I de la Radio algérienne, ajoutant que cela permettrait de concrétiser "l'objectif stratégique du secteur". Dans le même contexte, le ministre a relevé "la baisse du taux de redoublement des étudiants en troncs communs à 17%, un taux qui dépassait auparavant les 40%". S'agissant des résultats enregistrés grâce à la transition numérique du secteur de l'Enseignement supérieur, M. Baddari a indiqué que "depuis octobre 2023 et jusqu'au mois de mars dernier, 7,2 milliards DA ont été économisés dans le domaine de la restauration universitaire, et 640 millions DA dans le transport universitaire", et ce, selon le ministre, grâce à l'introduction de la numérisation qui a permis de "rationnaliser les dépenses et améliorer la qualité des prestations". Par ailleurs, M. Baddari a mis en relief la nécessité d'"assurer aux étudiants une formation de qualité et développer leurs capacités communicatives et innovatrices, pour qu'ils puissent contribuer à la création de richesses et d'emplois et apporter ainsi une plus value à l'économie nationale", ce qui s'inscrit au titre de "la stratégie du Gouvernement et des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné la nécessité d'accompagner ces jeunes à travers les Centres de développement de l'entrepreneuriat et les incubateurs". A cet égard, le ministre a fait état de l'enregistrement de 4.000 projets innovants, dont 400 ont obtenu le label "Start-up", ajoutant que le secteur œuvrait à promouvoir la qualité de l'enseignement supérieur et à adopter la langue anglaise en tant que matière principale tout au long du cursus universitaire, pour "contribuer à l'assimilation et à l'exploitation ensuite des nouvelles technologies".