Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la Sierra Leone, M. Musa Timothy Kabba, a mis l'accent, lundi à Alger, sur l'impératif de parvenir à un consensus africain pour une véritable réforme du Conseil de sécurité et en finir avec l'injustice historique imposée à l'Afrique, appelant les chefs d'Etat et de Gouvernement en Afrique à accélérer les négociations visant à réaliser la réforme escomptée. Lors de l'ouverture des travaux de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, M. Kabba a souligné qu'il sera procédé lors de cette réunion à l'évaluation "du progrès réalisé pour s'enquérir de l'état des négociations entre les gouvernements en vue de parvenir à un consensus sur la position africaine commune concernant la réforme du Conseil de sécurité". Le ministre, dont le pays préside le C10, a rappelé que les recommandations sanctionnant la réunion seront soumises aux chefs d'Etat africains pour les transmettre aux responsables des Nations unies à New York, "en vue de réaliser la réforme escomptée", affirmant que "l'Afrique a subi une injustice historique concernant sa représentation au Conseil de sécurité, lui empêchant ainsi d'y obtenir des sièges permanents". "Partant, il est impératif de maintenir l'unité de la position africaine et de déceler les raisons profondes de cette injustice afin d'y remédier", a soutenu M. Kabba, soulignant que "l'Afrique est le seul continent qui n'a pas de représentation permanente au Conseil de sécurité". "Nous ne pouvons pas avoir une représentation équitable sans une présence permanente de l'Afrique au sein de ce Conseil", a-t-il martelé.