Le droit international "interdit" l'utilisation d'appareils "piégés" ayant l'apparence d'objets "inoffensifs", a insisté vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk. "C'est un crime de guerre de commettre des violences destinées à propager la terreur parmi les civils", a-t-il ajouté lors d'une réunion après des explosions via des cyberattaques imputées à l'entité sioniste au Liban. "La guerre a des règles", a-t-il martelé, répétant son appel pour une enquête "indépendante, rigoureuse et transparente". "Cibler de façon simultanée des milliers d'individus, que ce soit des civils ou des membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des appareils concernés, de leur localisation et de leur environnement au moment de l'attaque, viole le droit humanitaire international et, le cas échéant, le droit humanitaire international", a-t-il ajouté. "Il est ainsi difficile de concevoir comment, dans ces circonstances, de telles attaques pourraient être conformes aux principes clés de distinction, de proportionnalité et de précaution". "Ces attaques représentent un nouveau développement dans la guerre, où les appareils de communication deviennent des armes (...). Cela ne peut pas être la nouvelle normalité", a-t-il lancé. Avant la réunion, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU de son côté appelé à la "retenue maximale" de toutes les parties. "Nous sommes très inquiets de l'intensification de l'escalade autour de la Ligne bleue (ligne de démarcation définie par l'ONU entre le Liban et l'entité sioniste), y compris la frappe meurtrière aujourd'hui à Beyrouth. Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d'une retenue maximale", a déclaré Stéphane Dujarric. Des milliers d'appareils de communication sans fil avaient explosé, mardi et mercredi, à Beyrouth et dans diverses autres régions du Liban, faisant au moins 37 martyrs et 3000 blessés. Depuis le 8 octobre 2023, l'entité sioniste n'a pas cessé de multiplier ses attaques contre les villes du sud du Liban, faisant des centaines de martyrs et autant de blessés.