Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a mis en avant, jeudi à Alger, l'intérêt porté par l'Etat aux zaouïas pour promouvoir les valeurs du juste milieu et de la modération et contrer les courants étrangers à l'identité nationale. Lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales adressées à plusieurs membres du Gouvernement, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, M. Belmehdi a précisé que "les zaouïas coraniques ont servi l'Islam et la Sunna du Prophète et ont constitué un rempart face à la colonisation française et aux campagnes d'évangélisation". Le secteur des Affaires religieuses s'emploie à "promouvoir ces institutions religieuses ancestrales pour promouvoir les valeurs du juste milieu et de la modération et contrer les courants étrangers à notre identité nationale", a souligné le ministre, précisant que "'plusieurs mesures ont été prises pour préserver les zaouïas et renforcer leur rôle dans l'édification de l'individu et de la société face aux défis actuels" M. Belmehdi a en outre précisé que son département accompagnait toutes les activités des zaouïas et distribuait le Saint Coran aux pays africains par leur biais. Et d'ajouter que le ministère autorisait certaines d'entre elles à délivrer des attestations de récitation du Saint Coran, soulignant que "168 zaouïas bénéficient d'aides (du ministère) pour leur réhabilitation". Le secteur organise aussi des concours pour les élèves des zaouïas venus de pays étrangers (400 élèves) et compte "consacrer un séminaire national aux élèves étrangers affiliés à ces zaouïas", a fait savoir le ministre. Par ailleurs, concernant les frais supplémentaires du pèlerinage appliqués par certaines agences touristiques par rapport à l'Office national du pèlerinage et de la omra (ONPO), le ministre a expliqué que "les clauses du cahier des charges relatif à l'organisation du pèlerinage, définissent clairement les engagements des agences", ajoutant que le ministère, représenté par l'ONPO, "s'attèle chaque année à réajuster et développer ce cahier des charges avec la participation de tous les secteurs, dont le ministère du Tourisme". Aussi, il a insisté sur la nécessité pour le pèlerin de déposer plainte ou de soumettre un recours auprès de l'ONPO en cas de manquement, rappelant l'existence d'une commission chargée de suivre la mise en œuvre des clauses du cahier des charges. En cas de non-respect par l'agence de ses engagements, "son dossier sera soumis à la commission et les mesures prévues par la loi seront appliquées", a-t-il assuré, ajoutant que ces mesures "peuvent aller jusqu'à une suspension d'activité et au retrait du registre de commerce".