Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi a affirmé, lundi à Alger, que les explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien constituaient des crimes "imprescriptibles". Lors d'une conférence organisée par le parti à l'occasion du 65e anniversaire des premiers essais de ces explosions (13 février 1960), M. Yahi a indiqué que le colonialisme français "a laissé un lourd héritage de destruction et de souffrance et que ses crimes ont inclus la contamination de la terre par des radiations nucléaires dont les effets persistent sur l'environnement et l'être humain". "A l'instar de tous les Algériens, nous ne cesserons pas et ne nous laisserons pas de réclamer que la France reconnaisse ce crime, indemnise les victimes et décontamine les zones des effets et résidus de ces essais", a-t-il dit. Il a, en outre, estimé que les positions actuelles du gouvernement français à l'égard de l'Algérie "s'inscrivent dans la continuité de ses agissements inhumains durant la période coloniale, notamment en raison de son influence par les positions et les lobbies de l'extrême droite". A cet égard, le SG du parti a réitéré "le soutien du RND aux positions fermes du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'égard de toutes les forces hostiles à l'Algérie". Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, a souligné "l'importance de mobiliser tous les acteurs de la société civile et de la classe politique pour réclamer justice pour les victimes des explosions nucléaires françaises en Algérie".