ABEBA - Alors que l'Union africaine (UA) s'apprête à renouveler les instances dirigeantes de sa Commission, à l'occasion de son 38ème sommet, prévu samedi et dimanche, l'Algérie présente une candidature d'une envergure exceptionnelle pour la vice-présidence de cette institution stratégique, en la personne de son ambassadrice à Addis-Abeba et sa représentante permanente auprès de l'UA, Mme Selma Malika Haddadi. Agée de 47 ans, la candidate, dont la campagne a été lancée officiellement par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, le 17 décembre 2024 à partir d'Addis-Abeba, est présentée par ses pairs comme une diplomate aguerrie, qui cumule plus de deux décennies d'expérience en faveur de la paix et de l'unité du continent. Son riche parcours professionnel, ses compétences en matière de leadership, sa vision stratégique et sa compréhension des questions continentales et internationales font qu'elle incarne réellement les aspirations du continent à la paix, à l'unité et au développement durable. Les différents postes qu'elle a occupés, durant sa carrière de diplomate, l'ont forgé, consolidé son engagement et renforcé sa conviction dans les valeurs panafricaines, puisées dans l'histoire révolutionnaire de l'Algérie. Elle a démontré tout au long de sa carrière ses capacités en matière de négociation avec les Etats membres, les organisations régionales et internationales et les partenaires. L'une de ses qualités est sa grande capacité à bâtir le consensus, à encourager l'innovation et à obtenir des résultats probants, dans des contextes multiculturels et multilingues, elle qui maîtrise parfaitement les trois principales langues de travail au sein de l'UA, à savoir l'arabe, l'anglais et le français. Mme Haddadi s'est illustrée par une gestion habile des missions diplomatiques complexes en représentant de la meilleure manière l'Algérie et l'Afrique dans des négociations et des processus d'élaboration de politiques à enjeux d'une extrême importance. Son implication dans de divers processus de négociation lui a permis d'acquérir une expérience et d'avoir une connaissance pointue de l'UA et de mieux comprendre les enjeux et les défis auxquels est confrontée l'UA en tant qu'organisation ainsi que l'ensemble de ses organes chargés de contribuer à la réalisation de ses objectifs. En tant que représentante permanente de l'Algérie auprès de l'UA et de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), elle a apporté une précieuse contribution à la concrétisation des objectifs de l'Organisation et au renforcement du dialogue et de la coopération avec les Etats membres de l'Union. Elle a également participé à la consolidation de l'unité et la cohésion de l'organisation et à en faire un acteur influent sur la scène internationale. Ayant plus d'une corde à son arc, elle a également brillé par sa contribution dans les processus de paix et de sécurité au niveau africain, mais également arabe en sa qualité de membre du réseau des femmes médiatrices arabes. Son expérience dans ce domaine complexe met en évidence sa grande capacité à établir des liens requis entre les piliers du triptyque : paix et sécurité, développement, droits de l'homme et bonne gouvernance. Sa carrière et ses réalisations aussi nombreuses que diverses reflètent son engagement, sa volonté et sa capacité à exceller au poste de vice-présidente de la Commission de l'UA, réservé pour ce scrutin à l'Afrique du Nord. La candidate algérienne s'est fixée, à ce titre, pour objectif de "consolider la gestion administrative et financière de la Commission de l'UA", de "renforcer la confiance et la synergie entre la Commission et les Etats membres de l'UA" et d'"optimiser la coordination au sein des organes et structures de l'UA et la coopération avec les partenaires".