L'Algérie célébrera, mardi, la journée nationale du Chahid, une occasion pour se remémorer les valeurs de sacrifice pour libérer la patrie du joug colonial et réaffirmer la détermination à perpétuer le legs éternel des chouhada à l'ère de l'Algérie nouvelle, forte de son appartenance et de son attachement à l'identité et l'unité nationales. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, à maintes occasions, que les valeureux chouhada "demeurent l'exemple à suivre et une source de fierté et d'inspiration", soulignant que les générations d'Algériens qui se succèdent "puisent leur énergie des valeurs de sacrifice, d'abnégation et de courage des vaillants martyrs et de leur résilience pour la réalisation des nobles objectifs nationaux". Il a réaffirmé aussi la détermination de l'Algérie "à préserver sa mémoire nationale", ajoutant que "la valeur de nos chouhada est plus importante que tout autre indemnité matérielle". La valeur spirituelle de ces héros va au delà d'un simple hommage qui leur est rendu lors d'occasions passagères, sachant que certains sont tombés au champ d'honneur et d'autres ont subi toutes les formes de torture dans les prisons et les camps de détention, sans compter ceux qui ont été exécutés, lors des crimes d'éradication menés par le colonisateur durant 132 ans d'occupation. Cette date est liée à des évènements historiques importants. En effet, à la mi-février 1947, fut fondée l'Organisation spéciale (OS), qui a adopté l'option de la lutte armée, et frayé la voie au déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Le 18 février 1957 a également été adoptée la résolution 1012 de la 11e session des Nations Unies sur la question algérienne, reconnaissant le droit du peuple algérien à l'autodétermination. Cependant, le mois de février a été, aussi, marqué par des évènements tragiques durant la colonisation abjecte, la France ayant commis un des crimes les plus odieux contre l'humanité, en menant des explosions nucléaires de surface le 13 février 1960 dans la région de Reggane, et un génocide à Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958. En ce même mois de l'année 1959, la France décidait de créer les zones interdites, de mettre en place les fils barbelés électrifiés et de poser des millions de mines antipersonnel, à travers l'exécution du plan "Maurice Challe" (Chef suprême de l'armée française coloniale en Algérie). Le mois de février fut témoin, après l'indépendance, de grandes décisions souveraines dont la récupération de la base navale de "Mers El-Kebir", le 2 février 1968, la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971.