Le peuple palestinien commémore jeudi la "Journée du prisonnier" palestinien au moment où s'intensifient les campagnes d'arrestation contre les Palestiniens et où des milliers de prisonniers vivent un calvaire dans les prisons sionistes. La célébration de cette journée décidée officiellement par le Conseil national palestinien en 1974, intervient pour la deuxième année à un moment où l'entité sioniste mène une agression sauvage et une guerre génocidaire contre le peuple palestinien et où les pires sévices sont infligés aux prisonniers dans les geôles sionistes, en plus des disparitions forcées dont sont victimes de très nombreux Ghazaouis. Dans une déclaration à l'APS, le porte-parole de la Commission des détenus et ex-détenus palestiniens, Thaer Shriteh a indiqué que la commémoration de cette journée intervient, cette année, alors que l'occupant sioniste commet des "violences sans précédent" contre les détenus dans ses prisons qu'il a transformées en lieux de représailles où toutes les formes de tortures sont pratiquées. Il a signalé que les prisons sionistes comptent actuellement 9900 prisonniers palestiniens, détenus dans des conditions inhumaines. Il a précisé que ce chiffre n'incluait pas les milliers de Ghazaouis que l'occupant a fait disparaître et dont on ignore la localisation. Il notera, en outre, que les campagnes de répression contre les détenus se sont "multipliées de façon notable" et ont atteint leur summum au cours de la guerre génocidaire menée contre la population de Ghaza. Thaer Shriteh a signalé, d'autre part, que le nombre de détenus administratifs a atteint les 3498 dont 3076 attendent d'être jugés au moment où les détenus disparus ont atteint le nombre de 14222. L'occupant sioniste détient également 400 enfants et 29 femmes, selon lui. Par ailleurs, 600 détenus ont été condamnés à la prison à vie, ajoute le responsable. Parmi eux, 291 ont été libérés dans le cadre d'un échange entre la Résistance palestinienne et l'entité sioniste. Il informe aussi que 700 prisonniers souffrent aujourd'hui de maladies graves. Shriteh évoque, dans ce contexte, le crime de négligence médicale commis par l'occupant contre les détenus palestiniens souffrant de maladies chroniques et graves. Ces personnes ont été même atteintes par des maladies contagieuses en raison du manque d'hygiène à l'intérieur des prisons. Le porte-parole assure également que l'occupant sioniste met intentionnellement, dans la même cellule, des prisonniers atteints de maladies contagieuses et des prisonniers sains. Sur un autre plan, l'occupant sioniste détient 665 corps de Palestiniens tombés en martyrs dont 259 depuis le 7 octobre 2023, date du début de l'agression sioniste contre le peuple palestinien. Depuis 1967, pas moins de 300 prisonniers, dont les noms sont connus, sont tombés en martyrs dans les prisons sionistes. Les corps de 67 d'entre eux sont encore détenus par l'occupant, précise le même responsable. En tout, 237 de ces détenus sont tombés en martyrs avant le 7 octobre 2023 contre 63 après cette date, précise-t-il. Shriteh informe aussi que 85 détenus sont tombés en martyrs en raison de cas de négligence médicale et 88 autres sous la torture. De même que sept détenus sont tombés en martyrs après des tirs à bout portant par des armes à feu. Abordant une autre question, le porte-parole signale que depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, 170 journalistes ont été arrêtés dont 51 sont toujours dans les prisons sionistes. Sur ces journalistes encore emprisonnés, six sont des femmes et 31 sont des habitants de la bande de Ghaza. Le porte-parole attire l'attention sur le fait que 1777 détenus ont été libérés dans le cadre de la première phase de l'accord d'échange de prisonniers entre la Résistance palestinienne et l'entité sioniste, à partir du 20 janvier dernier. Sur ce total, 274 étaient condamnés à l'emprisonnement à vie et 296 étaient condamnés à de lourdes peines. Le responsable a déploré, enfin, l'inaction de la communauté internationale face à la souffrance des détenus palestiniens et l'absence d'initiatives visant à les protéger, considérant que ce silence ouvre la voie devant l'occupant sioniste pour commettre davantage de crimes contre les prisonniers.