MUSKOKA (Canada) - Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné, vendredi à Muskoka (Canada), que les efforts que les pays africains déploient dans le domaine de la santé infantile et maternelle devraient être soutenus par un effort de la communauté internationale et notamment du G8. "Les efforts remarquables que les pays africains déploient dans le domaine de la santé infantile et maternelle devraient être soutenus par un effort de la communauté internationale et notamment du G8 pour la mise en œuvre de leurs stratégies nationales dans le respect des principes de l'appropriation et du leadership qui fondent le partenariat G8/Afrique", a affirmé le président Bouteflika dans une intervention lors du sommet du G8 sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la santé infantile et maternelle. Pour le chef de l'Etat, l'accent mis sur le renforcement des systèmes de santé en Afrique représente la "bonne approche". "Elle est de nature à protéger la santé maternelle et infantile, et consolider les progrès enregistrés par l'Afrique qui a réussi à stabiliser la prévalence du VIH/Sida et à améliorer l'accès aux traitements, l'augmentation du taux de vaccination et de façon générale un accès élargi aux soins préventifs et curatifs", a-t-il relevé. Toutefois, il a insisté sur le lien "étroit" entre la pauvreté et la fragilité de la situation des mères et des enfants dans beaucoup de pays africains. "C'est pourquoi, parallèlement aux programmes orientés spécifiquement vers l'amélioration de la santé maternelle et infantile, la lutte contre la pauvreté devrait aussi être intensifiée", a-t-il préconisé, relevant que cette lutte est "multidimensionnelle puisqu'elle porte sur les principaux paramètres de la croissance et du développement économique et social". Concernant l'Algérie, le chef de l'Etat a souligné que la santé maternelle et infantile est érigée en priorité nationale dans le système de santé, rappelant que l'Algérie a mis en place un programme national de périnatalité, 2006-2009, qui a été prorogé jusqu'à 2012, pour assurer une meilleure prise en charge du binôme mère-enfant. Le président Bouteflika a souligné que les indicateurs relatifs à la prise en charge de la santé infantile des moins de cinq ans "confirment la réalisation de progrès notables" comme l'illustre, a-t-il précisé, l'évolution du taux de mortalité qui est passé de 43 pour mille en 2000 à 29,8 pour mille en 2008. "En outre, les mesures que nous avons prises dans le domaine de la santé maternelle se sont traduites par une amélioration significative en ce sens que le taux de mortalité maternelle est passé de 117,4 pour 100.000 en 1999 à 86,2 pour 100.000 en 2008", a-t-il ajouté, affirmant que le rythme des progrès enregistrés "nous laisse optimistes quant à l'atteinte de l'OMD relatif à la santé maternelle en 2015".