Près de 25.000 bourses et 1000 stages d'un mois ont été octroyées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l'année 2010, a indiqué mardi à Alger le directeur de la coopération et des échanges universitaires du ministère, Saïdani Arezki. "Nous avons mobilisés 24.995 bourses et 1000 stages d'un mois, en 2010, dans le cadre de la coopération qui touchent 65 pays", a déclaré M. Saïdani, lors d'une conférence de presse au siège du ministère, précisant que ces stages et bourses seront revues à la hausse de 10% en 2011. Rappelant que le secteur de l'enseignement supérieur avait lancé trois programmes pour permettre à ses élites d'aller vers les standards internationaux, améliorer la qualité de l'enseignement, relever le niveau d'encadrement ainsi que le capital humain, M. Saïdani a indiqué qu'il est prévu la mobilisation de 2600 bourses pour les maîtres-assistants et chargés de cours en phase de finalisation de thèses, dans le cadre du plan quinquennal (2010-2014). Ce même plan gouvernemental mobilisera également 500 bourses pour les majors de promotion, a ajouté le directeur de la coopération, qui précise que 21 pays sont concernés par les études. "L'Algérie a mobilisé, entre 2005 et 2009, 2600 bourses pour les maîtres-assistants et chargés de cours en phase de finalisation de thèses et 500 bourses les étudiants majors de promotions", a-t-il rappelé. M. Saïdani a mis, en outre, en évidence les années sabbatiques (congés spécifiques) accordées aux enseignants de haut niveau, à savoir des maîtres de conférences et professeurs pour bénéficier, a-t-il dit, de période d'actualisation de connaissances à l'étranger ou d'acquisition de nouvelles compétences auprès de grands laboratoires et de grandes universités. "Nous envoyons 5% du corps d'enseignants de haut niveau et nous avons des stages de courtes durées d'un mois. Nous avons, en effet, mobilisé, entre 2005 et 2010, 90.856 bourses d'un mois", a-t-il relevé. Par ailleurs, M. Saïdani a tenu à démentir l'information faisant état de la restriction de la participation de chercheurs algériens aux congrès à l'étranger. Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) avait, rappelle-t-on, regretté la mesure du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, concernant la restriction de la participation de chercheurs algériens aux congrès à l'étranger, la qualifiant de "pénalisante". Cette mesure restrictive de participation aux congrès à l'étranger "ne peut être considérée que pénalisante et porte atteinte à toute la communauté universitaire", avait estimé le CNES dans un communiqué. Dans une mise au point écrite, le ministère a précisé que la circulaire en question "ne concerne pas uniquement la participation des universitaires algériens aux manifestations scientifiques organisées à l'étranger". "Elle concerne également l'organisation de manifestations scientifiques en Algérie, l'accueil de professeurs visiteurs étrangers en Algérie, l'organisation des relations de coopération avec les partenaires étrangers, l'inscription des étudiants et stagiaires étrangers en Algérie et l'organisation de déplacements dans le cadre de missions officielles à l'étranger", précise la mise au point. Le MESRS rappelle que les textes, régissant les déplacements à l'étranger, demeurent toujours en vigueur. Pour le ministère, les objectifs visés par cette mobilité sont, entre autres, l'acquisition de connaissances et de techniques nécessaires à l'innovation ou la modernisation d'une activité professionnelle, l'actualisation, la diversification et l'amélioration des connaissances dans le cadre de la formation continue. Il s'agit également de la participation à des séminaires ou des rencontres scientifiques et techniques susceptibles de contribuer au développement de l'organisme concerné. Néanmoins, la circulaire a attiré l'attention des enseignants sur la participation à des manifestations organisées, sous le couvert scientifique, par des lobbies et ayant un caractère sensible sur la politique étrangère et les intérêts nationaux, qui peuvent amener les participants, à travers des pétitions et des motions, à prendre des positions contraires aux intérêts nationaux. "C'est pourquoi, ajoute la mise au point, le ministère a demandé à être informé sur les cas de participation à des manifestations pouvant revêtir un caractère sensible afin de se prononcer sur l'opportunité et d'organiser la concertation avec le ministère des Affaires étrangères". L'objectif est de permettre à l'enseignant de disposer de toutes les informations nécessaires et utiles avant son déplacement, précise encore le ministère.