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«Pas de restriction aux déplacements des chercheurs universitaires à l'étranger» Arezki Saïdani, directeur de la coopération et des échanges universitaires :
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique rassure les enseignants et les chercheurs universitaires qu'ils peuvent participer à tous les colloques internationaux, dans tous les domaines scientifiques et techniques, sans restriction aucune. «Les enseignants et chercheurs universitaires sont libres de participer à n'importe quel colloque international. Il n'y a pas d'interdiction. Pas de restriction», a assuré, hier, le directeur de la coopération et des échanges universitaires, Arezki Saïdani, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère. Le représentant du département de Rachid Haraoubia réagit à des informations rapportées par des confrères, faisant état d'une circulaire obligeant les enseignants et les chercheurs à soumettre leur sortie du territoire national à une autorisation du ministère. Des informations reprises d'un communiqué rendu public, lundi dernier, par les concernés. «Je tiens à rassurer toute la communauté universitaire qu'aucune restriction n'est imposée aux déplacements de tous ses membres à l'étranger. Si vous pensez que le ministère a mobilisé autant d'argent et de moyens humains et matériels pour renforcer la mobilité des enseignants, augmenter le nombre des bourses à l'étranger au profit des enseignants et des étudiants (plus de 115 000 bourses entre l'année 2005 et 2009), signé 936 conventions entre les universités algériennes et étrangères) et ambitionne d'atteindre 2 000 conventions d'ici à 2013 pour se voir ensuite imposer des interdits à ceux-là mêmes auxquels il œuvre pour ouvrir les portes qui permettent l'accès à de nouvelles connaissances, de nouvelles expertises, c'est que…» Façon de dire que c'est complètement contradictoire et que «ces informations ne sont pas fondées». Arezki Saïdani rappelle toutefois qu'en date du 18 mai 2010, le ministère a envoyé une circulaire à tous les établissements universitaires. Elle traite de la question mais pas de la façon dont elle a été comprise par certains. «C'est vrai que nous avons envoyé une circulaire en date de 18 mai 2010. Elle concerne effectivement ces déplacements à l'étranger. C'est par rapport aux enjeux de la coopération, à son volume qui va crescendo, aux moyens très importants, sans précédent, mobilisés par l'Etat. Nous voulons rendre plus efficace la coordination entre le ministère et les établissements universitaires et optimiser les programmes mis en place», souligne-t-il. Selon ses dires, cette circulaire a abordé l'organisation des relations avec le partenaire étranger, l'accueil des professeurs étrangers en Algérie, l'inscription des étudiants étrangers dans les universités algériennes, le déplacement des responsables universitaires à l'étranger… et «la participation des enseignants et chercheurs algériens à certains colloques à caractère sensible». C'est là le point à l'origine du malentendu si l'on peut l'appeler ainsi, du moins jusqu'à présent. Plus précis, le directeur de la coopération et des échanges universitaires affirme : «Il n'y a pas de restriction. Simplement, nous voulons attirer l'attention sur certains colloques scientifiques qui n'ont de scientifique que le nom. Ils ont une couverture scientifique mais ont des enjeux politiques. Ce sont des cas limités.» Sans citer d'exemple précis, Arezki Saïdani parle de colloques où un simple émargement sur une feuille de pointage pourrait être assimilé à une prise de position par rapport à un événement ou un pays. Une position qui pourrait porter un coup dur à la souveraineté nationale et aux intérêts nationaux : «C'est très rare mais ça arrive.» Et le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d'insister : «L'enseignant est libre de participer à tous les colloques. Seulement, nous demandons à être informés pour organiser le déplacement, en collaboration avec les départements concernés. Nous tenons à mettre à la disposition de l'enseignant toutes les informations utiles et nécessaires avant son déplacement.» Pour terminer, Arezki Saïdani affirmera sur un ton ferme : «L'université algérienne est universelle. Elle est ouverte sur l'environnement international.» K. M.