La circulaire n°628 du 18 mai 2010, qui réduit la liberté d'initiative des enseignants-chercheurs quant à la participation aux différentes manifestations scientifiques organisées à l'étranger, a fait l'objet d'une mise au pont, hier, au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Lors d'une rencontre avec la presse, le Directeur de la coopération et des échanges inter-universitaires, M. Arezki Saïdani, a tenu à rappeler les objectifs des mesures prises par le MESRS, dans le cadre de ladite circulaire qui a, rappelle-t-on, soulevé le mécontentement et l'indignation de la communauté universitaire et scientifique. Selon lui, l'ensemble de ces mesures visent, au regard des moyens financiers très importants mis à la disposition des universités, à renforcer la coordination entre le ministère et les établissements sous tutelle, dans le souci d'optimiser le niveau de performance des différents programmes mis en oeuvre. Le passage obligatoire par le ministère de tutelle consacré par cette mesure pour toute participation de la communauté scientifique nationale aux congrès à l'étranger, ne concerne, selon M. Saïdani, que le cas des participations à des manifestations pouvant revêtir un caractère sensible. Ainsi, la participation à des manifestations scientifiques organisées à l'étranger susceptibles de nuire à la politique étrangère et les intérêts nationaux, par les prises de position des participants, est soumise à l'aval du ministère de tutelle. "Ce sont là des cas très limités", a-t-il noté. Hors ces cas, "aucune restriction n'a été imposée et que l'ensemble des enseignants continue et sans restriction aucune à prendre part à ces manifestations à l'étranger, dans le cadre des dispositions réglementaires qui ont toujours régi cette activité", a-t-il précisé. En outre, les mesures de la circulaire, a-t-il dit, concernent également l'organisation de manifestations scientifiques en Algérie, l'accueil de professeurs visiteurs étrangers en Algérie, l'organisation des relations de coopération avec les partenaires étrangers, l'inscription des étudiants et stagiaires étrangers en Algérie et l'organisation de déplacements dans le cadre de missions officielles à l'étranger. S'agissant des activités du ministère sur le plan international, M. Saïdani affirme que durant 2005-2010, un total de 24.995 bourses d'études a été accordé aux enseignants universitaires et 1000 sessions de formation d'un mois au profit des étudiants "Majors de Promo", dans le cadre de la coopération avec 65 pays. "Pour l'année 2011, les bourses d'études seront augmentées de 10%", a-t-il prédit. En outre, 90.856 stages de formation à l'étranger ont été également accordés. M. Saidani a rappelé que le secteur de l'Enseignement supérieur a lancé trois programmes pour permettre aux élites de profiter de standards internationaux, améliorer la qualité et le niveau de l'enseignement, et, aussi, hausser le niveau du capital humain. Ajoutant qu'un total de 2600 maîtres-assistants et conférenciers, sont sur le point de finaliser leurs thèses et recevront aussi des bourses durant le programme 2010-2014.