Les Algérois ont envahi vendredi soir les rues de la capitale pour saluer l'exploit de la sélection nationale de football qui a réussi à arracher le nul (0-0) contre son homologue anglaise, l'une des grandes favorites pour la victoire finale en Coupe du Monde (Afrique du Sud). Le coup de sifflet final de la rencontre a été une véritable délivrance pour des milliers de supporters, sortis spontanément manifester leur joie après un match stressant. Des cortèges de voitures drapées aux couleurs de l'emblème national ont ainsi sillonné les rues de la capitale à coup de klaxons. La torpeur dans laquelle étaient plongés les quartiers d'Alger a laissé la place à une liesse ayant illuminé la capitale en cette soirée qui marque le début de l'été. La foule des inconditionnels des Verts grossissait davantage à mesure que les cortèges affluaient dans les principales places d'Alger. Embrassades, danses, chants, fumigènes et larmes de joie ont marqué ces manifestations de joie. Une manière de saluer la performance de Ryadh Boudebouz, la nouvelle coqueluche des Algériens. Il est vrai que les protégés de Saâdane ont réussi à tenir la dragée haute aux hommes de Fabio Capello, lequel n'avait pas tari d'éloges sur les coéquipiers de Ziani. D'El-Madania à Bab El-Oued, en passant par Belouizdad et la Place des Martyrs, les mêmes scènes de joie sont observées. Toutes les expressions de joie ont été étalées. Les couleurs vert, blanc et rouge ont dominé le décor. Les "One, two, three, viva l'Algérie" entremêlés de you-you stridents, fusaient de partout dans une atmosphère qui en dit long sur la joie de tout un peuple. Des dizaines de milliers de supporters, sans distinction d'âge, qui ont pu suivre la belle prestation des capés de Rabah Saâdane, n'ont pas hésité à laisser éclater leur joie pour célébrer cette performance, synonyme de maintien de l'espoir quant à une qualification au deuxième tour du Mondial. "Où sont passés les Anglais", lançaient ironiquement des inconditionnels de l'EN, faisant allusion à la "piètre" prestation des "Three Lions" qui n'ont inquiété que rarement le portier algérien, Rais Ouahab M'bolhi, impérial sur sa ligne. Dans les cafétérias et places publiques, les fervents supporters des "Fennecs" refaisaient le match et décortiquaient tous les gestes et actions des Matmour and Co. "Mazal mazal, mazal El-Maricane (c'est au tour des Américains maintenant)", scandaient d'autres supporters, avant le dernier rendez-vous capital de l'Algérie face aux Etats-Unis de Bob Bradley mercredi. La nuit aura été longue à Alger qui a retrouvé cette joie et cette magie procurées par le football.