La dernière journée du premier tour du Mondial-2010 de football en Afrique du Sud, prévue vendredi, offre aux puristes de la balle ronde deux belles affiches, à savoir Portugal-Brésil (groupe G) et Chili-Espagne (groupe H) qui détermineront les leaders respectifs des deux poules. Dans le groupe G, le choc tant attendu entre le Brésil, leader avec 6 points, et son dauphin portugais (4 pts) aura lieu à Durban (14h00 GMT) et s'annonce passionnant entre deux équipes qui montent en puissance, en témoignent leurs victoires lors de la deuxième journée. La Seleçao avait séduit dimanche contre la Côte d'Ivoire (3-1) après un début poussif face à la Corée du Nord, tandis que le Portugal a étrillé le lendemain les Nord-Coréens sur le score sans appel de (7-0). Des scores lourds qui laissent prédire une rencontre ouverte où les Luis Fabiano et Robinho, côté auriverde, et Cristiano Ronaldo, Meireles et Tiago côté lusitanien, devraient étaler toutes leurs qualités offensives pour régaler les amoureux de la balle ronde. Le vainqueur de cette rencontre se qualifiera pour les huitièmes de finale à la première place, tandis qu'un nul sera synonyme de statu quo et le Brésil, sans surprise, passera en tant que leader. Pour ce rendez-vous, les quintuples champions du monde seront privés de leur maître à jouer, Ricardo Kaka, suspendu, alors que le milieu de terrain Elano reste incertain pour une blessure au tibia. L'autre rencontre de la poule verra la Côte d'Ivoire, à la recherche d'un "miracle" pour se qualifier, donner la réplique à la Corée du Nord à Nelspruit (14h00 GMT). Pour espérer passer au deuxième tour, les "Eléphants" doivent gagner, en remontant une différence de neuf buts, et attendre une défaite du Portugal dans l'autre match. Dans ce cas de figure qui relève pratiquement du "miracle", les hommes de Sven Goran Eriksson termineraient à égalité de points avec le Portugal, derrière le Brésil. Dans le groupe H, l'Espagne, 2e avec 3 points, doit battre le leader chilien à Pretoria (18h30 GMT) pour se qualifier à la première place et éviter ainsi en huitièmes de finale le Brésil (ou le Portugal). Depuis son arrivée en Afrique du Sud, la sélection espagnole n'a pas encore vraiment fait honneur à son titre de championne d'Europe 2008 et à son statut de grande favorite du tournoi, écorné par la défaite surprenante lors de la première journée contre la Suisse (1-0). Vendredi, la "Roja" n'aura plus le choix: elle doit impérativement s'imposer face au Chili qui, souvent séduisant, a en plus fait preuve de réalisme en battant le Honduras et la Suisse (1-0 à chaque fois). Le Chili (six points au compteur) peut certes encore tout perdre contre l'Espagne, mais les hommes de Marcelo Bielsa sont en ballottage très favorable pour se qualifier au deuxième tour pour la première fois depuis 1962. Un nul serait insuffisant pour les Espagnols si la Suisse, qui affronte au même moment le Honduras à Bloemfontein, devait s'imposer. "Le Chili est une bonne équipe, très agressive qui joue vite vers le but et ne gaspille pas inutilement son énergie", a prévenu le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque. De son côté, la Suisse conserve une chance sérieuse de se qualifier pour les 8es de finale du Mondial, à condition de battre le modeste Honduras, déjà éliminé, par deux buts d'écart. Le technicien allemand de la sélection helvétique, Ottmar Hitzfeld, compte sur les faiblesses défensives du Honduras pour remporter ce match décisif. "Le Honduras est une équipe très technique qui possède des atouts offensifs indéniables. En phase défensive par contre, les Honduriens se laissent parfois désorganiser, ce qui crée des trous. Nous devrons en profiter", a-t-il expliqué. Une victoire par un but d'écart suffirait à la Suisse si l'Espagne ne battait pas en même temps le Chili.