La deuxième édition de l'université nationale de la jeunesse et des étudiants de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), se tient dans un contexte particulier, marqué par l'intensification du combat libérateur du peuple sahraoui, a souligné, mercredi à Alger, le ministre sahraoui des territoires occupés, M. Sid M'hamed Khelil. Le ministre du RASD qui intervenait à l'ouverture de l'université d'été de la jeunesse et des étudiants sahraouis, au centre international de la jeunesse de Sidi Fredj, (Alger) a affirmé que "le combat des sahraouis s'est intensifié, à la lumière des exigences de la nouvelle étape", ajoutant que "la jeunesse sahraouie est appelée à se préparer pour cette nouvelle conjoncture". C'est dans ce cadre qu'il a expliqué, devant les 120 cadres jeunes et étudiants de la RASD qui participent à cette université, que le contexte actuel du combat sahraoui "exige une préparation militaire au niveau des territoires libérés", ainsi que "l'intensification de l'insurrection pacifique des Sahraouis des territoires libérés". Il a également indiqué que cette université s'est assignée une "tâche particulière" à la hauteur, a-t-il ajouté, de la mémoire du héros de l'insurrection de Zemla, du 17 juin 1970, le combattant Sidi M'hamed Bassiri, disparu dans des conditions obscures, et celle du défunt président du Conseil national de la RASD, Mahfoudh Ali Beiba, l'un des fondateurs du Front Polisario, décédé vendredi dernier. Il a réitéré, à cette occasion, la revendication du Polisario de "connaître la vérité sur la disparition de Bassiri, lors de cette insurrection réprimée par le colonialisme espagnol". Tout en estimant que "le Maroc est sous protectorat français", au vu des aides militaires de cette puissance au colonialisme marocain, il a rappelé la position de la France au Conseil de sécurité de l'Onu, en opposant son véto à l'élargissement des missions de la Minurso pour englober la surveillance et le contrôle des droits de l'homme dans les territoires sahraouis. De son côté, le consul de la RASD à l'Est algérien, M. Ouali Moussa, a insisté sur le contexte "particulier" dans lequel se tient la deuxième édition de l'université nationale de la jeunesse et des étudiants sahraouis, estimant que "cette nouvelle étape du combat sahraoui exige des actions sérieuses et efficaces". Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l'Organisation de la jeunesse du Polisario, M. Moussa Selma, a mis l'accent sur la nécessité de transformer cette université en "un espace pour la prise de conscience sur les exigences au niveau de la région et dans le monde". "Il faut faire de cette université un espace de lumière et de connaissance pour intensifier le combat des Sahraouis et surtout, pour préparer l'avenir", a-t-il souligné à ce sujet. Invité à prendre la parole au nom de la délégation de la jeunesse malienne, hôte de l'université d'été de la jeunesse et des étudiants sahraouis, le secrétaire général de l'Organisation de la jeunesse du Parti de la renaissance du Mali, M. Sidou Himdi, a réitéré le soutien de la jeunesse malienne au combat du peuple sahraoui pour l'indépendance. Tout en estimant que "tout jeune a le droit à la santé et à l'instruction", il s'est élevé contre la décision des responsables marocains "excluant les deux jeunes filles, Hayat Reguibi et Neguia Houaci, à cause de leur participation à l'université d'été des jeunes sahraouis". "Les écoles du Mali sont ouvertes pour vous", a-t-il dit à l'adresse des deux membres de la délégation des onze militants sahraouis des droits de l'homme des territoires occupés qui participent à cette université. "Il est de notre devoir de poursuivre le combat de nos parents pour l'indépendance de tous les peuples africains", a-t-il encore affirmé.