La commune de Bir El Djir (Oran) a amorcé une harmonisation de son extension urbaine avec la projection d'équipements à Belgaïd, Sidi El Bachir, haï USTO, haï Ennour et haï El Yasmine. Cette commune, qui se déploie à l'est d'Oran, présente un visage contrasté à travers les agglomérations urbaines et les lotissements qui lui sont rattachés, et qui accuse un déficit, notamment en matière d'espaces verts et d'infrastructures de services. "Ce genre d'équipement fait défaut notamment au niveau des localités de Belgaïd et Sidi El Bachir", a indiqué le président d'APC, M. Bachir Moket. Les nouvelles cités d'habitation (haï Ennour et haï El Yasmine) nécessitent également des structures de proximité, d'infrastructures culturelles et des espaces verts, a-t-il ajouté, affirmant l'existence d'une volonté de valoriser ces agglomérations urbaines, dans le sillage du développement de cette commune faisant partie du grand projet urbain (GPU) d'Oran. La commune de Bir El Djir abritant aujourd'hui plus de 150.000 habitants a accueilli un grand nombre de populations des quartiers de Sidi El Houari et hai Es-Sanaouber (Oran), relogée aussi bien aux douars Bendaoud et Boudjemaa qu'à haï El Yasmine et haï Ennour. De grands projets d'habitat et d'équipements projetés pour le développement de la zone-est d'Oran ont trouvé leurs assiettes sur le territoire de cette commune périphérique, notamment à hai Khemisti (6.000 logements), haï USTO et à Belgaïd, une agglomération secondaire située à 3 kilomètres du chef-lieu de commune, qui connaît l'édification de coopératives immobilières. S'étendant sur une superficie de 4.035 hectares, la commune de Bir El djir est située du nord au sud sur une distance de 5 kilomètres depuis la côte-est jusqu'aux limites du village de Sidi Maarouf (Sidi Chahmi). Chef-lieu de Daïra, elle englobe les communes de Hassi Bounif et Hassi Benokba. Le président d'APC estime que c'est tout l'environnement de Bir El Djir qui doit être réfléchi et traité en indiquant que "le temps est venu pour évaluer ce qui a été édifié et conçu comme projet". "Pour l'heure, nous sommes en train d'agir dans le cadre de la loi du 20 juillet 2007 obligeant les citoyens à se mettre en conformité avec les normes d'urbanisme et de lutter sur d'autres fronts pour donner un sens à l'urbain de cette commune en terme de viabilisation (branchement au réseau assainissement, alimentation en eau potable, électricité et gaz)", a-t-il dit. "Il y a plusieurs cas de figure et on ne peut plus tolérer les constructions inachevées, particulièrement à Sidi El Bachir, qui présente un visage hideux", a ajouté cet élu local. L'agglomération urbaine de Sidi El Bachir, située le long de la voie express Oran-Mostaganem, à l'entrée-est de la ville d'Oran, abrite près de 40% de la population de la commune, soit plus de 57.000 habitants. "Bien que l'eau, l'assainissement, l'électricité et le gaz commencent à faire leur apparition dans les foyers, notre quartier demeure toujours démuni", a déploré, pour sa part, le président du comité de quartier. Le président de l'APC a assuré que le programme de bitumage entamé cible nombre de rues de ce quartier, annonçant un programme similaire en voie de lancement pour améliorer le cadre de vie à Sidi El Bachir. Cette partie de la commune de Bir El Djir commence à sortir, peu à peu, d'une "situation de désolation", comme en témoignent d'autres habitants qui espèrent que les actions de rattrapage entamées ces dernières années amélioreront l'image de leur agglomération qui "était en marge de la vie citadine, quoique située à quelques encablures de la capitale de l'ouest du pays". Ils disent aussi attendre plus d'attention en matière d'hygiène, de loisirs et d'embellissement. L'agglomération de Belgaîd, qui a connu une extension urbaine effrénée, demeure un réservoir foncier pour certains programmes d'habitat et d'équipements projetés par la wilaya, a souligné un autre élu local. Le problème qui suscite le plus d'interrogations dans cette bourgade, est celui de l'urbanisme, au demeurant désarticulé, comme le reconnaît le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya d'Oran, Pour M. Melhout Maamar, cette agglomération a besoin d'une requalification urbaine et d'une restructuration de ses espaces. L'option retenue dans le cadre du grand projet urbain d'Oran, qui regroupe les communes d'Oran, de Bir El Djir, de Sidi chahmi et Es-Sénia, concerne la projection d'équipements de proximité dans cette agglomération. En dehors des opérations de restructuration et de rénovation de l'ancien noyau urbain de la ville d'Oran, il est préconisé la prise en charge des grands quartiers dépourvus de viabilité, dans le cadre de l'amélioration urbaine comme c'est le cas pour Sidi El Bachir, a-t-il ajouté. "Nous allons lancer des études du plan d'occupation du sol (POS) de cette localité (Sidi El Bachir, ndlr), afin de répondre à ses besoins en matière d'équipements", a-t-il annoncé. Les élus locaux reconnaissent que les besoins d'une commune comme Bir El Djir sont "immenses" et posés en terme de mise à niveau de la ville. "Nous sommes favorables à la création d'un hyper-centre à Bir El Djir avec tout ce que cela suppose comme équipements, de même niveau que la ville d'Oran, sinon mieux", ont-ils avancé. Un hyper-centre suppose des espaces verts, des centres commerciaux, des salles de spectacles, des salles omnisports et autres structures de proximité. C'est le cas aussi à la cité USTO, qui présente un espace de vie sans attraits, sans équipements, sans programmes culturelles, soutiennent des résidents de haï Ennour.