Plus de 5.000 personnes ont pris d'assaut, vendredi soir, les travées toutes neuves du théâtre de plein air de Timgad (Batna) pour assister à la seconde soirée du festival international malgré l'absence surprise de la vedette attendue, le syrien Georges Wassouf. Aux familles déçues par ce "faux bond" inattendu et aux "fans" du ''Sultan du Tarab'', le commissaire du festival, M. Lakhdar Benturki, expliquera, au cours d'une conférence de presse, que l'artiste qui se trouvait dans une ville située à plus de 400 km de Damas, a tout simplement raté l'avion qui devait le ramener à Alger. M. Benturki a néanmoins promis que le concert de Wassouf, qui devait chanter pour la première fois dans l'antique Thamugadi, n'était que ''partie remise'', et que l'interprète de ''Tabib Garrah" sera bel et bien à Timgad, ''même si ce ne sera pas forcément lors de la présente édition du festival''. Au cours de la même conférence de presse, le directeur de l'Office national de la culture et de la communication (ONCI), se félicitant de ''l'inestimable acquis'' que représente le nouveau théâtre de verdure, ''malgré quelques réserves'', a vivement souhaité que cette infrastructure ne serve pas seulement au festival annuel. Il serait regrettable que ce théâtre ferme ses portes après 10 jours d'animation, a estimé le commissaire du festival qui en a appelé à ''l'implication du mouvement associatif local activant sur la scène culturelle pour rentabiliser cette structure et en faire un haut lieu du rayonnement artistique tout au long de l'année''. L'ONCI est ''tout disposé, dans ce contexte, à aider et à mettre son expérience à la disposition des associations qui le souhaitent'', a ajouté M. Benturki. Lors de la seconde soirée du festival, le fait que Georges Wassouf ait joué (contre son gré) à ''l'Arlésienne" n'a pas empêche des centaines de jeunes de se déhancher à loisir aux sons d'une musique 100 % algérienne. Des jeunes interprètes, purs produits de l'école de ''Alhan oua Chabab'', mais aussi Nada Rihane et Houari Benchenet ont su combler le public qui eut droit, à la fin du spectacle, tard dans la nuit, à des moments désopilants avec l'humoriste Bessam et ses imitations loufoques.