Le chanteur et luthiste tunisien Lotfi Bouchnak a marqué de son empreinte la 3e soirée du festival international de Timgad, parvenant à captiver le public, en particulier les familles qui lui vouent, ici, une grande admiration. Interprétant ses meilleures chansons, Bouchnak a donné, sur la scène du tout nouveau théâtre de verdure de l'antique Thamugadi, la pleine mesure de son talent, l'assistance n'hésitant pas à reprendre en ch£ur, dans une ambiance tout en convivialité, ses morceaux "Aman, Aman ya zaman", "Enti Chemsi" ou encore "Ana habbit oua t'habbit". Lotfi Bouchnak a tenu à faire part, dans une conférence de presse tenue en marge de son tour de chant, de son "admiration" devant le nouveau théâtre ouvert cette année à proximité du site archéologique. Les algériens et arabes peuvent être "fiers" de ce nouvel acquis et "c'est à nous, les artistes, d'en faire le meilleur usage", a-t-il souligné avant de rappeler les liens de fraternité qui unissent les peuples algérien et tunisien. Appelant avec force à la levée du blocus imposé à la population de Ghaza, en Palestine, l'artiste tunisien a affirmé que ses chansons tentent de véhiculer à l'adresse du monde, un message d'amour et de justice. Ce fut ensuite au tour de la troupe Ouïghoure du Xinjiang (Chine), Anjiany Aitulan, de gratifier le public de ses chants et danses très appréciés, marqués par une émouvante surprise lorsque le ch£ur chinois interpréta l'un des plus beaux succès du regretté Katchou, "Ay demmi demmi''. Le 32e festival international qui a retrouvé, samedi, après deux soirées cent pour cent algériennes, sa dimension internationale, sera, dimanche soir, éminemment maghrébin avec les concerts attendus de l'étoile montante marocaine, Zina Daoudia, et la diva de la chanson chaouie, Houria Aïchi.