Durant toute la durée de ce festival, des shows sont désignés par les grands titres qui ont marqué la force de quelques compositions légendaires. La 31e édition du Festival de Timgad a touché à sa fin...et en beauté. Une soirée durant laquelle l'artiste chaoui et khencheli Abdelhamid Bouzahera a ouvert le bal, en captivant le public par sa prestance et son interprétation délicate et douce. Ce traditionnel qui reste l'un des rares cheikhs, sinon le seul, sachant conserver fidèlement le répertoire et le style de Aïssa El Djarmouni, et qui n'a pas fini d'en mettre plein la vue et les oreilles aux nostalgiques assidus et enthousiastes de la manifestation. Bouzaher a interprété la savoureuse Aïn El Kerma, et d'autres titres de sa composition ou empruntés à Djarmouni et que les jeunes connaissent et apprécient grâce aux nombreuses reprises tentées par la nouvelle chanson chaouie. La clôture de la 31e édition du Festival international de Timgad a donné lieu à une cérémonie de remise du trophée du festival, à de nombreux journalistes qui ont reçu ‘'l'Arc de triomphe de Trajan'' pour avoir couvert cet événement durant plusieurs années. Quant à la star de la chanson tunisienne et arabe Saber Ribai, l'honneur lui revient pour clôturer cette dernière soirée de la 31e édition du Festival international de Timgad, en tenant en haleine le public jusqu'au matin, interprétant les titres de son répertoire. Dès son entrée en scène, Saber Ribai, flanqué de son orchestre remarquablement performant et professionnel, est entré en communion avec un public connaissant tous les titres de chansons, reprises en choeur inlassablement, sur des gradins devenus comme par magie, une piste de danse aérienne. Tantôt majestueux, tantôt sensible et sensuel, mais toujours raffiné, Saber Ribai a donné, l'une de ses plus belles soirées, depuis ses premières apparitions au Festival de Timgad dont il est l'un des habitués les plus assidus. La grande vedette de la chanson arabe, encouragée par un public connaisseur, a su créer une ambiance chaude, en maintenant le même rythme trépidant, jusqu'aux premières heures du matin. Alternant de façon judicieuse, les chansons du patrimoine tunisien comme Si El Mansour à des titres plus proches de l'oriental ou carrément khalidji comme Ouahchani Guidden, Saber Ribai est invariablement suivi à une note près par l'assistance qui en demandait toujours plus. Ce fut tour à tour, les différents titres de son répertoires qui ont été interprétés pour cette 10e et ultime soirée du Timgad 2009, Mezyana, Ma cha Allah Aliha, Atahadda El Alem, Barcha Barcha ya Medellel, jusqu'à une composition qui est de toute évidence, un clin d'oeil au genre rai, avec des accents orientaux. Saber Ribai devait ensuite gratifier le public du Festival de Timgad d'une nouvelle création fort réussie et appréciée Youm Elli Ftarkna, un vrai petit chef-d'oeuvre qui résume à lui seul, le secret du succès de cet artiste étonnamment moderne et classique, sachant allier la rigueur des maîtres au charme de la nouveauté. Durant toute la durée de ce festival, des shows sont désignés par les grands titres qui ont marqué la force de quelques compositions légendaires. Les artistes étaient là pour les défendre brillamment sur scène, en mettant les feux d'artifices dans les gradins. Tout le monde se souviendra de ces soirées. Mais puisque toute chose a une fin, on se donne rendez-vous l'année prochaine.