La Ligue arabe a exigé dimanche des garanties écrites avant le passage à des négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens, a indiqué le secrétaire général de l'orgnaisation, M. Amr Moussa. "Nous ne pouvons pas passer de manière automatique d'une négociation (indirecte) à une autre (directe, ndlr) sans garanties écrites", a affirmé M.Moussa à la presse, au terme d'un entretien au Caire avec l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell. La Ligue arabe soutient les pourparlers de paix indirects entre Palestiniens et Israéliens, menés sous la houlette des Etats-Unis. Lors d'une visite au Caire, le président palestinien Mahmoud Abbas s'est entretenu dans la journée avec son homologue égyptien Hosni Moubarak des voies et moyens du règlement du processus de paix, avec la solution de deux Etats. Les deux dirigeants ont aussi discuté des résultats de la dernière visite de l'émissaire américain Mitchel dans les territoires palestiniens occupés, selon des sources médiatiques. Le président égyptien a également eu des entretiens séparés dimanche avec M. Mitchell et le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu, ayant porté sur la perspective d'une reprise des négociations directes. Lors de sa nouvelle tournée dans la région, George Mitchell avait rencontré le président Abbas, Netanyahu, l'envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair et la Haute représentante pour les Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton. Au cours de sa rencontre samedi à Ramallah (Cisjordanie) avec M. Mitchell le président palestinien a exigé des garanties sur les contentieux de la colonisation juive et d'El-Qods-Est avant de reprendre des négociations directes. Samedi, le chef de la Ligue arabe Amr Moussa s'était entretenu avec le président Abbas. "J'ai eu le sentiment que le président palestinien était (en accord) avec les décisions du conseil ministériel (de la Ligue arabe) selon lesquelles passer automatiquement de négociations de paix indirectes à directes n'était pas faisable", avait alors indiqué M. Moussa.