Selon l'agence officielle égyptienne Mena, M.Moubarak a affirmé la «nécessité de préparer les conditions adéquates pour permettre la création de deux Etats». Le président égyptien Hosni Moubarak s'est entretenu séparément hier au Caire avec les dirigeants palestinien et israélien après avoir discuté avec l'émissaire américain George Mitchell, fervent partisan d'une reprise des négociations directes. Le chef de l'Etat égyptien a rencontré lors de deux entretiens distincts le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Aucune des deux parties n'a fait de commentaire à l'issue de ces réunions. Selon l'agence officielle égyptienne Mena, M.Moubarak a affirmé la «nécessité de préparer les conditions adéquates pour permettre la création de deux Etats». M.Moubarak avait d'abord reçu George Mitchell, qui s'était lui-même entretenu avec le Premier ministre israélien dans la matinée à Jérusalem. Avant de partir pour Le Caire, M.Netanyahu avait indiqué qu'il discuterait «des moyens de pousser à des négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens». Des garanties écrites sont nécessaires avant de passer à des négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens, a affirmé hier le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, à l'issue d'un entretien au Caire avec l'émissaire américain George Mitchell. «Nous ne pouvons pas passer de manière automatique d'une négociation (indirecte) à une autre (directe, ndlr) sans garanties écrites», a affirmé à la presse M.Moussa, dont l'organisation soutient les pourparlers indirects actuels. Les négociations sont interrompues depuis l'offensive meurtrière de l'Etat hébreu dans la bande de Ghaza fin 2008. Amr Moussa a rencontré samedi le président Abbas. «J'ai eu le sentiment que le président palestinien était (en accord) avec les décisions du conseil ministériel (de la Ligue arabe) selon lesquelles passer automatiquement de négociations de paix indirectes à directes n'était pas faisable», a ajouté le chef de l'organisation panarabe. Le ballet diplomatique au Caire intervient au moment où Washington presse les Palestiniens d'accepter de passer des négociations indirectes, dites de «proximité», à des pourparlers directs avec l'Etat hébreu.