La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a célébré jeudi à Alger le 48e anniversaire de la fête de la police par de nombreuses activités sous l'égide du ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia en présence de membres du gouvernement. A cette occasion, une cérémonie de sortie d'une promotion de maintien de l'ordre public a été organisée à la direction des unités républicaines d'El Hamiz, baptisée du nom du défunt Ali Tounsi, ex-directeur général de la sûreté nationale comprenant 3200 élèves dont 100 agents féminins de l'ordre public formées dans le maintien de l'ordre et la réorganisation. La sortie d'une autre promotion de 29 élèves composée d'agents anti-émeutes, d'intervention rapide et de protection relevant de l'Etat de Palestine a marqué également cette cérémonie. Dans une allocution lue en son nom par le directeur de la formation le commissaire divisionnaire Lakhdar Dehimi, le directeur général de la DGSN le général-major Abdelghani Hamel a déclaré que "l'établissement de la sécurité et la lutte contre la criminalité, sous toutes ses formes actuelles, notamment le crime organisé sont en tête des préoccupations de la haute autorité du pays". La modernité et le progrès socio-économique, a-t-il poursuivi, "requièrent une mobilisation pour la répression de la criminalité et de tous les fléaux sociaux qui entravent le développement du pays", soulignant que les services de police ont "un rôle important et sensible" dans la prévention du crime et de tout ce qui est susceptible de nuire à l'ordre public". Aussi, a-t-il dit, il est nécessaire d'adopter une politique d'actions cohérentes et souples capables de s'adapter aux mutations locales que connaît la société algérienne et aux défis imposés par la mondialisation dans ses dimensions économique et sociale". Dans cet ordre d'idées, le général-major Hamel a affirmé que "les premiers pas vers la réalisation de la cohésion et de l'harmonie se traduisent par la réorganisation des services en définissant les missions et les responsabilités et en clarifiant les relations administratives et pratiques afin d'éviter l'amalgame, de préciser et de définir les actions et les prérogatives et ce, sur la base d'un organigramme qui prend en considération la spécificité et la nature des missions sensibles qui incombent à l'institution". Après avoir souligné que l'organigramme "réussi" doit être "accompagné de modes de gestion modernes du matériel et de l'infrastructure", il a précisé que "le système de gestion effectif des ressources humaines basé sur le diagnostic des besoins aux plans qualitatif et quantitatif est un des mécanismes importants de réalisation des objectifs des plans tracés". Pour le général major Hamel, "la rationalisation des ressources humaines est liée étroitement à la formation", soulignant que la DGSN "oeuvrera à la promotion de la formation en vue de développer le corps de la police et ses connaissances en matière de lois". Concernant les préoccupations sociales du corps de la police, le même responsable a indiqué que "la direction en accordera un intérêt particulier et oeuvrera à leur prise en charge en s'attelant à améliorer et à promouvoir les conditions socioprofessionnelles pour que le policier puisse accomplir sa mission". Il a saisi par ailleurs cette occasion pour se recueillir à la mémoire du défunt Ali Tounsi, ex-DGSN, qui, a-t-il dit, "n'a ménagé aucun effort pour servir la nation et le corps de la police". Après la prestation de serment par la promotion sortante, l'assistance a eu droit à des exhibitions en arts martiaux, effectuées par quelque 800 éléments. La cérémonie a par ailleurs, été marquée par des man£uvres présentées par une section d'intervention avec la participation d'une équipe d'artificiers. Né le 27 septembre 1937, le défunt Ali Tounsi a été un moudjahid de la première heure avant d'occuper plusieurs postes de responsabilité au lendemain de l'indépendance. Connu sous le nom de "Ghaouti", ce licencié en droit a rejoint à l'âge de 20 ans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) en 1957. Deux années plus tard (1959), il a été fait prisonnier par l'armée coloniale. A l'époque, il a le grade de sous-lieutenant dans la zone 5 (Sidi-Bel Abbès), relevant de la wilaya V historique. A l'indépendance, Ali Tounsi a créé et organisé les Services de sécurité de l'Armée, un poste qu'il a occupé jusqu'en 1980. Il a été directeur des sports militaires jusqu'en 1984 et directeur de l'Ecole militaire des sciences géodésiques jusqu'en 1986. Il a été par la suite nommé commandant de la 4e Région militaire avant d'être mis à la retraite avec le grade de colonel en 1988. En 1995, Ali Tounsi a été rappelé pour être désigné à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) qu'il a dirigée jusqu'à son décès.