L'Afrique a besoin d'une aide financière des pays développés pour combattre les effets du changement climatique, a affirmé samedi le président mexicain Felipe Calderon dans une déclaration devant la presse à Kampala. "Pour la première fois, il est reconnu que l'adaptation (au changement climatique) dans les pays en développement exigera une aide financière des pays développés", a indiqué le chef d'Etat mexicain. "L'Afrique a besoin d'un soutien financier conséquent", a ajouté M. Calderon. Le président mexicain se trouve dans la capitale ougandaise pour assister au sommet de l'Union africaine (UA). Premier chef d'Etat mexicain à assister à un sommet de l'UA, il s'emploiera à "forger un consensus avec l'Afrique, une région-clé dans les négociations sur le changement climatique", a indiqué un communiqué de la présidence à Mexico. Il assistera en outre à Kampala à une réunion de la Conférence des chefs d'Etat africains sur le changement climatique (CAHOSCC), a précisé le texte. M. Calderon a rencontré plusieurs chefs d'Etat africains, samedi à Kampala, "pour comprendre (leur) position sur les sujets qui seront discutés" lors de la prochaine conférence internationale sur le changement climatique, prévue à Cancun (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre prochains. "Je crois que des progrès ont été accomplis depuis (la précédente conférence sur le climat de) Copenhague", a-t-il relevé. "Nous allons nous battre pour un système de financement prévisible, qui soit différent de l'aide actuelle au développement", a promis M. Calderon. "Le changement climatique est devenu un des plus importants défis en matière de développement auquel est confronté la planète", a souligné pour sa part le président de l'UA, le chef d'Etat Malawite Bingu wa Mutharika. "Nous avons vu les pauvres devenir encore plus pauvres", a-t-il noté. "Nous ne devons pas laisser la question du financement (de l'adaptation au changement climatique) à nos partenaires en matière de développement (...) ceci est également de notre responsabilité", a-t-il ajouté. La dernière conférence internationale sur le climat, tenue en décembre dernier à Copenhague a failli tourner au fiasco. Un accord, négocié in extremis sans être formellement adopté, y a fixé pour objectif de limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés, en prévoyant un financement pour les plus vulnérables à court terme (30 milliards de dollars entre 2010 et 2012) et moyen terme (100 milliards par an d'ici 2020).