KAMPALA (Ouganda)- La nécessité pour l'Afrique de se présenter aux négociations sur les changements climatiques à Cancun (Mexique) avec une plateforme commune afin de maintenir et renforcer sa cohésion et de parler d'une seule voix a été relevée, à Kampala, par les chefs d'Etat africains dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Les chefs d'Etat ont relevé, tout au long des débats de la réunion des dix chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, chargés des changements climatiques, la nature "délicate" et "complexe" des enjeux, notamment ceux relatifs aux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre par les pays développés et le financement des programmes d'adaptation dans les pays en développement. A cet effet, le président Mexicain, M. Felipe Calderon, a présenté devant le Comité des dix son évaluation des préparatifs en vue de la conférence sur le climat à Cancun, en décembre prochain. Les chefs d'Etat ont échangé leurs vues sur la stratégie à adopter pour que les financements, promis à Copenhague par les pays développés à hauteur de 20 milliards de dollars d'ici à 2012 et devant atteindre 100 milliards de dollars annuellement à partir de 2020, se matérialisent et que l'Afrique bénéficie d'une proportion équitable de ces ressources. Ils ont également abordé la question des transferts de technologies propres qui doivent figurer dans toute plateforme internationale de coopération dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Les chefs d'Etat ont, en outre, convenu que des changements précis et ayant force obligatoire de la part des pays développés étaient nécessaires dans le cadre de l'approche partagée par l'Afrique avec les autres régions en voie de développement. Il s'agit d'une approche qui intègre la nécessité d'une 2e période d'engagements en matière de réduction des émissions au titre du protocole de Kyoto et l'action concertée à long terme dans le respect du principe de la responsabilité commune mais différenciée. L'Algérie est membre du Comité des dix depuis sa création par le sommet de l'UA à Syrte (juin 2009), rappelle-t-on. Elle est également mandatée pour évaluer les développements liés aux négociations internationales sur la question des changements climatiques et de coordonner la position africaine en la matière. L'Algérie participe au comité de négociations au niveau des chefs d'Etat et est porte-parole de l'Afrique dans les négociations sur le climat au niveau international. Ces mandats confiés à l'Algérie ont été exercés à la conférence de Copenhague et reconduit pour les prochaines échéances internationales.