Synthèse de Rabah Iguer Le président égyptien Hosni Moubarak ne se rendra pas au sommet de l'Union africaine qui s'achèvera mardi prochain à Kampala (Ouganda), ont rapporté hier les médias égyptiens. Le service de presse du gouvernement avait auparavant assuré que le président Moubarak ferait le déplacement. Le 14 juillet dernier, alors que proliféraient les rumeurs sur la santé chancelante du chef de l'Etat égyptien, le service de presse avait tenté de les démentir en évoquant son prochain voyage à Kampala. Agé de 82 ans, Hosni Moubarak a finalement décidé d'envoyer son Premier ministre Ahmed Nazif pour représenter l'Egypte en Ouganda, rapporte le quotidien Al Ahram. Au cours de ce sommet de l'UA doit notamment être abordée l'épineuse question du partage des eaux du Nil. Jeudi dernier, Hosni Moubarak a donné son discours annuel commémorant la révolution du 23 juillet 1952. Il est apparu plus mince et plus pâle qu'auparavant mais semblait en bonne santé. Président depuis 1981, il a subi en mars dernier une ablation de la vésicule biliaire dans un hôpital allemand. Par ailleurs, le président mexicain Felipe Calderon assistera aujourd'hui à Kampala, la capitale de l'Ouganda, au sommet de l'Union africaine (UA), pour tenter d'y forger un «consensus avec l'Afrique» en vue du sommet de l'ONU sur le climat, fin novembre à Cancun (Mexique), ont annoncé vendredi dernier les services de la présidence mexicaine. M. Calderon, premier chef d'Etat mexicain à assister à un sommet de l'UA, s'emploiera à «forger un consensus avec l'Afrique, une région-clé dans les négociations sur le changement climatique», a indiqué un communiqué de la présidence à Mexico. Le président mexicain devra en outre assister à une réunion de la Conférence des chefs d'Etat africains sur le changement climatique (CAHOSCC) à Kampala. Pour rappel, la station balnéaire de Cancun (sud-est), première destination touristique internationale du Mexique, accueillera le prochain rendez-vous de la Conférence internationale de l'ONU sur le climat, du 29 novembre au 10 décembre prochain. Le précédent rendez-vous, en décembre dernier, a tourné au fiasco à Copenhague où les chefs d'Etat et de gouvernement ne sont arrivés à s'entendre que sur un minima, sans la moindre mesure contraignante. Un accord, négocié in extremis sans être formellement adopté, y a fixé pour objectif de limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés, en prévoyant un financement pour les plus vulnérables à court terme (30 milliards de dollars entre 2010 et 2012) et moyen terme (100 milliards par an d'ici 2020). R. I. Deux Algériennes au Comité africain d'experts et à la Cour africaine des droits de l'Homme Deux Algériennes ont été élues respectivement au Comité africain d'experts pour les droits et le bien-être de l'enfant et au poste de juge à la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, à l'issue de la 17e session du conseil exécutif de l'Union africaine (UA) dont les travaux ont été clôturés dans la nuit de vendredi à samedi à Kampala (Ouganda). Il s'agit respectivement de Mmes Fatima Delladj-Sebaa et Fatsah Ouguergouz, dont les candidatures ont été présentées par l'Algérie et élues pour un mandat de six ans par les ministres siégeant au conseil exécutif de l'UA, a-t-on appris hier auprès du conseil. Mme Ouguergouz, qui est enseignante à l'université d'Oran et spécialiste de la condition de l'enfant, a été réélue dès le premier tour du scrutin totalisant un nombre des voix record, dépassant ainsi la majorité, ajoute-t-on. «Les scores réalisés par les deux candidates algériennes illustrent la reconnaissance des pays africains à l'endroit de l'Algérie pour le rôle qu'elle joue dans la défense et la promotion des intérêts de l'Afrique», a-t-on commenté au conseil exécutif de l'UA.