L'Algérie a été élue "capitale d'exécution judiciaire pour l'année 2011" par les instances mondiales et régionales spécialisées, a indiqué, lundi à Alger, Cherif Mohamed, président de la Chambre nationale des huissiers de justice et vice-président de l'Union internationale des huissiers. Lors d'une conférence de presse sur la présentation des recommandations issues de la conférence scientifique tenue les 26 et 27 juillet au centre arabe des recherches juridiques à Beyrouth (Liban), sur la problématique de l'exécution des décisions de justice, M. Cherif a précisé que "les organisations mondiales et régionales spécialisées dans l'exécution des décisions de justice ont désigné l'Algérie pour la tenue de toutes les conférences après avoir réalisé de bons résultats en la matière". Parmi ces instances, le même responsable a cité l'organisation du droit continental, le conseil permanent de l'union internationale des officiers d'exécution, le forum arabe sur l'exécution des décisions de justice et la conférence de l'Union africaine des huissiers indépendants. Il a rappelé dans ce contexte que plusieurs visites avaient été effectuées par des experts internationaux en Algérie qui doit cette reconnaissance internationale "méritée" à la perfection de son système judiciaire en matière d'exécution des décisions de justice à travers notamment la nouvelle loi des procédures civiles et administratives et la loi régissant la profession d'huissier de justice ajoutant que le programme de réforme de la justice adopté par le président de la république avait favorisé la promotion du droit algérien et son émergence dans le concert des nations. M. Cherif a par ailleurs annoncé la tenue en 2011 du 1er congrès des huissiers de justice algériens auquel prendront part quelque 1800 participants. Parmi les nouvelles prérogatives de l'huissier de justice, le même responsable a cité la récupération à l'amiable des dettes ajoutant que l'Algérie demeure l'un des rares pays à avoir accordé à l'huissier de justice le droit d'avoir des informations sur l'endetté en vue de faciliter la récupération des créances. Il a en outre évoqué le projet des amendes appliquées "au profit du Trésor public" estimant que le taux de ces amendes reste faible (10%) et devant atteindre les 90%. M. Cherif a par ailleurs estimé que la réussite à 100% de l'huissier de justice dans la médiation judiciaire a contribué dans la baisse du nombre d'affaires auprès des tribunaux. Il a enfin évoqué le rôle de l'huissier de justice dans la conclusion des marchés publics économiques nationaux et internationaux en Algérie.