Des données impliquant Israël dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri ont été remises par le mouvement Hezbollah au gouvernement qui les a envoyées à son tour au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), a indiqué une source judiciaire citée par des médias. Selon cette source, ces données "réclamées par le procureur" du TSL, ont été remises à ce dernier dans la journée par "un responsable du Hezbollah, Wafiq Safa", puis elles ont été ensuite "transférées au bureau de Beyrouth du procureur du TSL Daniel Bellemare". Début août, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait promis de présenter des "éléments" impliquant Israël dans l'assassinat de Rafic Hariri et qui vont aider l'enquête. M. Nasrallah avait signalé que l'enquête internationale menée par l'ONU ne s'était jamais penchée sur la piste israélienne dans l'assassinat de Hariri. La semaine dernière, le Hezbollah avait diffusé des 'images israéliennes' pouvant aider l'enquête. Ces images, selon le Cheikh Nasrallah, avaient été prises avant le drame par un avion de reconnaissance de type MK et "interceptées" par son mouvement. Le chef du mouvement libanais a expliqué que quand ''on prend ce genre d'images, c'est généralement une introduction pour l'exécution d'une opération". Les images montrent également les routes proches du Parlement au centre-ville de Beyrouth, de la résidence de l'ex-Premier ministre libanais ainsi que celle longeant le front de mer, près duquel ce dernier avait été assassiné en 2005. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007 par l'ONU, doit publier son acte d'accusation entre "septembre et décembre", selon son président Antonio Cassese.