Les troupes de combat américaines achèveront mardi leur mission en Irak, permettant aux forces de sécurité irakiennes d'assumer leurs responsabilités et d'assurer la stabilité du pays, en attendant un retrait définitif de l'armée américaine à la fin 2011. Conformément aux engagements pris par l'administration américaine de Barack Obama, la mission de combat US doit officiellement se terminer mardi, 31 août. Les soldats restants, chargés de conseiller et d'aider l'armée irakienne, devront quant à eux avoir quitté le pays à la fin 2011. Sur le terrain, le nombre de soldats de l'armée américaine en Irak a été ramené à moins de 50.000 hommes. Ces derniers continueront à conseiller, entraîner et former les forces de sécurité irakiennes et offrir un soutien dans les opérations de contre-terrorisme, jusqu'à leur départ définitif. Ces forces seront engagées à partir le 1er septembre 2010 dans une opération militaire baptisée "New Dawn" (Nouvelle aube). Ce retrait permettra ainsi aux forces de sécurité irakiennes d'assumer leurs responsabilités et d'assurer la stabilité du pays, une mission que l'administration américaine juge cruciale et importante non seulement pour l'Irak mais pour toute la région. Les Irakiens "sont capables de prendre en charge leur propre sécurité", a estimé un porte-parole de la Maison Blanche, Bill Burton, rappelant que le président Obama "est certain" du succès du "processus de transition" avant le retrait total des troupes américaines et la reprise de contrôle par les forces irakiennes sur l'ensemble du territoire. A trois jours de la date butoir marquant la fin de la présence des troupes combattantes en Irak, Barack Obama avait annoncé solennellement la fin des opérations militaires, sept ans après l'intervention des Etats-Unis sur le sol irakien, sous l'ère de son prédécesseur Georges W. Bush. "Après plus de sept ans, les Etats-Unis vont mettre un terme à leur mission de combat en Irak, et franchir une étape importante dans l'arrêt de la guerre", avait déclaré M. Obama. Le président américain avait tenu à assurer à ce propos que l'Irak est un pays souverain et libre de décider de son avenir, ouvrant ainsi une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Dans cette optique, l'annonce du retrait des troupes combattantes américaines d'Irak a été très attendue par les forces irakiennes qui s'apprêtaient à assurer la sécurité dans le pays, afin de favoriser la lutte contre l'insurrection et les violences. Le chef d'Etat major de l'armée irakienne, le général-major Babakr Zirbary a souligné dans ce contexte que le dossier de la sécurité territoriale est désormais entre les mains des Irakiens, hormis quelques points frontaliers qui seront contrôlés avec la participation des soldats américains. Par ailleurs, les dossiers concernant les deux forces terrestre et navale sont toujours sous la houlette des Américains et l'armée irakienne se disposera de ces deux prérogatives en plusieurs phases allant jusqu'à 2020, a précisé le général Zirbary. Le chef des forces terrestres irakiennes, le général Ali Ghaidan, a indiqué, pour sa part, que l'armée irakienne sera prête dès septembre à disposer du dossier sécuritaire au complet. Un officier irakien s'est dit optimiste sur l'avenir de l'Irak après le retrait des troupes américaines et "convaincu" que l'armée irakienne pourrait faire face à la menace terroriste de "façon indépendante". "Je pense que nous sommes prêts, à 70%, à défendre notre pays et ce sera meilleur après le départ des troupes américaines", a-t-il dit, ajoutant que la plupart des soldats irakiens estiment que le départ des troupes américaines favorisera la lutte contre le terrorisme. Le retrait des forces de combat américaines intervient après une série d'attentats à la voiture piégée, perpétrés mercredi dernier contre des postes de police dans plusieurs villes irakiennes, faisant au moins des dizaines de morts et des centaines de blessés. Ces développements encourageants sur le plan sécuritaire ne laissent pas indifférent quant à la crise politique actuelle en Irak provoquée par le retard dans la formation du nouveau gouvernement, plusieurs mois après la tenue des élections législatives du 7 mars dernier.