Il s'agit d'une étape importante dans le retrait des forces américaines qui avaient envahi ce pays en mars 2003 pour renverser l'ancien président Saddam Hussein, pendu en décembre 2006. Le nombre de soldats américains en Irak est tombé en dessous de 50.000 conformément aux directives du président Barack Obama, a indiqué hier un communiqué de l'armée américaine. «Aujourd'hui, conformément aux directives du président Obama et à un retrait responsable, le niveau des forces américaines en Irak est tombé en dessous des 50.000», selon le communiqué. «Elles vont à partir du 1er septembre 2010 être engagées dans l'Opération New Dawn» (Nouvelle aube), précise l'armée américaine. L'armée américaine «continuera à conseiller, entraîner et former les forces de sécurité irakiennes, offrira un soutien dans les opérations de contre-terrorisme et protégera l'ambassade américaine, les équipes (américaines) chargées de la reconstruction dans les provinces et les organisations non gouvernementales s'occupant de l'établissement d'institutions civiles, jusqu'à la fin de sa mission en décembre 2011». Il s'agit d'une étape importante dans le retrait des forces américaines qui avaient envahi ce pays en mars 2003 pour renverser l'ancien président Saddam Hussein, pendu en décembre 2006. «Les Etats-Unis continueront à se conformer à l'accord de sécurité (signé avec l'Irak en novembre 2008) et à mener un partenariat stratégique qui bénéficiera à l'Irak et à la région en renforçant la sécurité et la stabilité économique et politique», ajoute le communiqué. Les 50.000 soldats opéreront au sein de six brigades - équipées de robots et de drones - et d'équipes, aidées de chiens, spécialisées dans la recherche des extrémistes et des bombes artisanales placées le long des routes, ont précisé récemment des responsables américains ajoutant qu'elles disposent d'experts du renseignement et de la logistique. La structure d'Al Qaîda en Irak demeure «assez intacte», avait déclaré récemment au Washington Post le chef des opérations spéciales, le général Patrick Higgins. Selon le New York Times, le département d'Etat devrait doubler le nombre d'employés de sociétés privées de sécurité en Irak pour le faire passer à 7000, un ordre de grandeur confirmé par le département d'Etat. Ce personnel aura pour mission d'assurer la protection de cinq camps fortifiés, dont la sécurité échoyait auparavant aux troupes de combat. «Les forces de sécurité irakiennes sont suffisamment prêtes pour faire face à la menace», a assuré la semaine dernière le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh. «Nous devions choisir entre avoir une présence militaire étrangère à long terme sur notre sol ou faire le travail nous-mêmes. Nous avons choisi de faire le travail avec nos propres forces», avait-il ajouté. Pourtant le chef d'état-major irakien, le général Babaker Zebari, a averti le 11 août que le retrait total américain était prématuré, estimant que ses forces ne seraient pas en mesure d'assurer pleinement la sécurité avant 2020. L'invasion, en mars 2003, s'était faite avec environ 130.000 hommes et le contingent américain était passé à moins de 110.000 hommes début 2004, mais la dégradation de la situation avait amené les généraux sur place à réclamer des renforts et en 2007 le nombre était remonté à 170.000 hommes. A son arrivée au pouvoir début 2009, Barack Obama a entrepris de réduire la présence américaine en Irak tout en renforçant les troupes présentes en Afghanistan.