Position Le président américain a repoussé, vendredi, les demandes, de certains hommes politiques, d'annonce d'un calendrier de retrait de l?armée américaine en Irak. «Je n'abandonnerai pas ma mission», avait déclaré M. Bush vendredi. «Pourquoi dirait-on à l'ennemi : voilà le calendrier, allez-y et attendez notre départ ?», a-t-il dit. Il a reconnu aussi que la situation reste dangereuse en Irak tout en estimant que la mission de l'armée américaine en Irak est «difficile» et en prévoyant «de durs combats» dans les mois à venir. «Notre stratégie militaire est claire : nous allons entraîner les forces de sécurité irakiennes jusqu'à ce qu'elles puissent défendre leur liberté et protéger leur peuple, puis nos soldats reviendront à la maison avec les honneurs qui leur sont dus», a déclaré George Bush. Le président américain a précisé qu'il se rendrait, mardi, à Fort Bragg (Caroline du Nord, sud-est), pour s'exprimer devant les militaires, un an, jour pour jour, après le transfert du pouvoir des autorités américaines au gouvernement provisoire irakien. Vendredi, George W. Bush avait reçu le Premier ministre irakien Ibrahim Al-Jaafari. Les deux hommes se sont efforcés de vanter les progrès accomplis en Irak, tout en convenant aussi que les mois à venir resteraient difficiles, alors que les Américains expriment des doutes croissants. Plus de 1 700 militaires américains ont été tués en Irak depuis l'invasion de mars 2003. Par ailleurs, l'ancien conseiller américain à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, a dénoncé, vendredi, «l'incompétence tactique et stratégique» de la conduite de la guerre en Irak, réclamant du président Bush «un plan décrivant les principaux éléments d'une stratégie réussie en Irak». «Le patriotisme et l'amour de son pays n'exigent pas un sacrifice sans fin de la part de nos troupes (engagées) dans une guerre justifiée par des slogans», déclare M. Brzezinski dans un message au nom de l'opposition démocrate. Le pays «mérite une explication honnête pour la façon dont nous nous sommes retrouvés en Irak. Et nous méritons une définition réaliste du succès dans une guerre qui menace de plus en plus de devenir un bourbier», selon M. Brzezinski.