Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a déclaré mercredi que la page de la guerre en Irak est tournée, sept ans après l'intervention militaire américaine et des forces alliées de de la coalition étrangère dans ce pays. "Je dirais que nous ne sommes plus (en guerre)", a déclaré M. Gates en réponse à des journalistes sur la base militaire américaine de Camp Ramadi, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Baghdad. M. Gates a relevé que "le problème de cette guerre pour tous les Américains, c'est que les raisons qui ont été avancées pour la justifier ne se sont pas avérées valides", en référence à la raison invoquée par l'ex-administration de Georges W. Bush sur une menace des armes de destruction massive irakiennes. M. Gates qui a rendu visite aux troupes américaines quelques heures après la fin de leur mission de combat dans ce pays, a indiqué que sept ans après l'invasion de l'Irak, l'armée américaine ne doit plus se concentrer que sur la formation des forces irakiennes dans ce pays toujours en proie aux violences qui ont fait au total 426 morts, dont 295 civils, durant le mois d'août écoulé, selon un bilan fourni mercredi par plusieurs ministères irakiens. M. Gates a ajouté que "les opérations de combat sont terminées. Nous allons continuer de travailler avec les Irakiens sur le contre-terrorisme, nous allons faire beaucoup de conseil et de formation". "Donc je dirais que nous sommes dans la phase finale de notre engagement en Irak", a-t-il poursuivi. Les effectifs de l'armée américaine en Irak sont récemment passés à 50.000 soldats contre 170.000 en 2007. Plus de 4.400 ont péri. L'ensemble des forces américaines doit avoir quitté le pays d'ici fin 2011. Le secrétaire à la Défense n'a pas toutefois pas exclu un maintien de l'armée américaine en Irak après cette date, soulignant qu'une renégociation de l'accord de sécurité conclu en novembre 2008 impliquait une demande en ce sens de Baghdad. Dans un discours solennel à la Nation, le président américain Barack Obama avait annoncé quelques heures plus tôt que les Irakiens étaient désormais responsables de la sécurité de leur pays. Le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, a, quant à lui, réaffirmé que l'Irak était désormais un pays souverain et indépendant et a assuré que les forces irakiennes étaient capables d'assurer la sécurité.