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Le danger de l'irakisation
Le changement dans la guerre en Irak
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2006

Il est de plus en plus question de changement dans le dossier irakien. Autant l'appeler ainsi, car plus on en parle, moins on sait en quoi consiste ce changement. Même le Premier ministre britannique entend y rajouter à ce projet.
Tony Blair doit inciter, la semaine prochaine, l'Administration américaine à entamer des discussions avec la Syrie et l'Iran pour sortir de l'impasse l'Irak et le conflit du Proche-Orient, selon le Guardian. Tony Blair va s'entretenir mardi par vidéo-conférence avec le comité du Groupe d'études sur l'Irak, présidé par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker et destiné à évaluer la situation en Irak, ajoute le quotidien britannique. Le Guardian, citant des responsables britanniques qui ont gardé l'anonymat, indique que Blair n'appellera pas à un retrait d'Irak les forces de la coalition, tout en étant persuadé que le président américain George W. Bush est ouvert à un changement de stratégie dans ce pays, en proie à une violence sans cesse croissante. Les mêmes sources relèvent que la commission indépendante sur l'Irak, officiellement intitulée « Groupe d'études sur l'Irak », appellera à une accélération de l'« irakisation » de la police et de l'armée et préconisera une coopération politique plus avancée en Irak. Après la vietnamisation, voilà donc le temps de l'irakisation, un concept qui consiste à sous-traiter la guerre, c'est-à-dire amener les Irakiens à se faire la guerre, et là pourtant n'était pas l'objectif de cette guerre. Selon le Guardian, des responsables britanniques croient que la Maison-Blanche est ouverte au principe d'un dialogue avec la Syrie, tandis que le nouveau secrétaire à la Défense, Robert Gates, — qui a participé aux travaux de la commission sur l'Irak — est favorable à la réouverture de contacts avec l'Iran. Au début du mois de novembre, le Premier ministre britannique avait dépêché en Syrie Nigel Sheinwald, l'un de ses principaux conseillers en politique étrangère, pour s'entretenir avec le président Bachar Al Assad et d'autres hauts responsables de ce pays. Ni la Syrie ni l'Iran ne souhaitent voir l'éclatement de l'Irak et l'accroissement de la violence entre les différentes communautés, a-t-il ajouté. De son côté, le président Bush doit rencontrer demain des personnalités susceptibles de proposer un changement important de politique en Irak et peut-être d'apaiser les querelles qui ont repris vendredi en dépit des bonnes intentions annoncées après les élections. M. Bush s'entretiendra avec les membres du Groupe d'études sur l'Irak, formé à l'initiative du Congrès pour évaluer la situation en Irak et faire des propositions, a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow. Il ne s'agit pas pour ce groupe réputé indépendant de présenter son rapport final, a précisé M. Snow. C'est le groupe lui-même, conduit par l'ancien secrétaire d'Etat et l'ancien parlementaire démocrate Lee Hamilton, qui décidera quand il présentera le fruit de son travail, a-t-il dit. Mais M. Bush confirme ainsi qu'il est « ouvert à toutes les idées et à toutes les propositions », comme il l'a dit la veille. Les conclusions du Groupe sont très attendues aux Etats-Unis, devant la persistance des violences et l'absence de perspective pour un rétablissement de la stabilité et un retrait américain. Le groupe pourrait remettre ses conclusions d'ici à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine. Il pourrait proposer un retrait graduel d'Irak et aussi, comme vient de le faire Tony Blair, l'ouverture de discussions avec l'Iran et la Syrie. En suivant de telles recommandations, M. Bush opérerait un revirement spectaculaire. L'administration souligne qu'il n'est pas tenu par les conclusions du groupe. L'armée américaine étudie un changement de cap en Irak, a déclaré vendredi le plus haut responsable militaire américain, le général Peter Pace, qui doit également rencontrer lundi le Groupe d'étude sur l'Irak. « Nous avons besoin d'examiner nous-mêmes honnêtement ce qui marche, ce qui ne marche pas, ce qui empêche les progrès et ce que nous devrions changer », a déclaré le général Pace, chef d'état-major interarmées. M. Bush a reconnu que l'Irak avait fortement contribué à la défaite de ses amis républicains aux élections parlementaires de mardi, qui ont bouleversé la donne politique en redonnant la majorité à la gauche dans les deux chambres du Congrès pour la première fois depuis 12 ans. Il a ouvert les portes à une nouvelle politique irakienne en annonçant le remplacement de son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, le visage d'une guerre impopulaire, par Robert Gates, réputé comme un pragmatique mais aussi un critique de la conduite de la guerre. M. Gates a lui-même travaillé avec le Groupe d'études sur l'Irak. Depuis mercredi, M. Bush et les démocrates jurent de leur volonté de travailler en bonne intelligence sur tous les dossiers. L'Irak est revenu troubler le climat vendredi. « OK, vous avez viré le secrétaire à la Défense. Mais ce n'est pas un changement de la politique ! », a lancé John Murtha, représentant démocrate influent, sur CNN. Il a préconisé de fixer une échéance aux Irakiens et d'ouvrir une enquête sur la conduite du conflit, mais pas sur la guerre elle-même qui a fondamentalement modifié l'Irak. Autrement dit, le changement, si jamais il y en a, sera minime, sauf bien entendu, en ce qui concerne l'engagement des troupes étrangères, puisqu'il est ouvertement question d'irakisation. Plus clairement, il ne modifiera pas les données de la question irakienne.

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