La confection des gâteaux modernes et traditionnels est devenue ces dernières années un commerce très lucratif pour ses artisans d'autant que les adeptes des gâteaux préparés sont de plus en plus nombreux. Avec les fêtes religieuses et bien d'autres occasions, les mères de famille ont trouvé leur salut chez les pâtissiers ou auprès des artisans qui pratiquent cette activité chez eux, ce qui a fait de ce métier un commerce très lucratif et très prisé par la gent féminine. Entre les gâteaux traditionnels comme Baklaoua, Mekrout Ellouz, Dziriets, Laarayech, M'khebez et les gâteaux modernes, le client a l'embarras du choix. De formes multiples et d'ingrédients variés, ces petits morceaux délectables et savoureux sont confectionnés avec des techniques modernes et chaque artisane prend le soin d'y ajouter sa touche personnelle. Les gâteaux commandés...solution idéale pour les mères de famille notamment celles qui travaillent Les mères de famille sont de plus en plus nombreuses à recourir à la commande de gâteaux, une alternative qu'elles justifient par le manque de temps. Rencontrée par l'APS dans une pâtisserie à Dely Brahim, Farida affirme que depuis son mariage, elle y achète les gâteaux de l'Aïd. "Je ne vous cacherais pas que ma belle-mère au début s'est moquée de moi. Elle ne concevait pas l'idée, convaincue que cela relevait de la paresse et de l'incapacité à assumer la responsabilité de son foyer mais à présent elle en est devenue l'une des fidèles clientes", a-t-elle ajouté en souriant. Pour l'Aïd, Farida consacre un budget spécial pour l'achat des gâteaux soit 5500 DA, qu'elle considère dérisoire pour gagner son repos. "Je dépense volontiers cette somme et suis prête à payer davantage pour me soulager de ce pesant fardeau", affirme-t-elle. Amel a d'autres raisons qui la laissent recourir à cette solution. Elle dit y être "obligée" car ses jumeaux en bas âge et sa fille de 4 ans occupent tout son temps. Quand le besoin des uns fait le bonheur des autres L'augmentation du nombre de femmes qui pratiquent cette activité a favorisé l'essor de l'industrie de la pâtisserie qui s'est transformée en quelques années en un commerce lucratif pour les professionnels dont la majorité sont des femmes. En effet, le prix d'un gâteau confectionné à base d'amandes ou de noisettes coûte 40 da. Celui fait à base de cacahuètes est cédé à 30 DA. Ces artisanes sont en général sollicitées à l'occasion d'événements familiaux. Pour les fêtes religieuses, la commande étant plus réduite l'on se contente des gâteaux proposés par les pâtissiers. Originaire de Blida, Karima, la quarantaine, a choisi de se spécialiser dans l'industrie de la pâtisserie. Elle reçoit quotidiennement des commandes d'une clientèle de plus en plus nombreuse. "Je tiens à respecter mes engagements", affirme Karima qui veille scrupuleusement à livrer ses commandes dans les délais. Ayant transformé une pièce de sa maison en un petit laboratoire où elle s'adonne à sa passion qui lui procure un réel bonheur, Karima reçoit, contrairement aux années précédentes, des commandes tout au long de l'année, même si la période de l'été reste celle où la demande enregistre un pic. Aussi, elle prévoit d'agrandir l'espace où elle travaille et employer quelques filles pour l'aider. Mais, pour ce faire, elle doit d'abord trouver un local. Zhor, s'est lancée, quant à elle, dans cette activité après avoir bénéficié d'un micro-crédit. Elle a réussi à développer son affaire et créer "une micro-entreprise" qui emploie cinq filles. Elle aspire aujourd'hui a agrandir son champ de travail et offrir des opportunités d'emploi à un plus grand nombre de jeunes femmes désirant travailler. Avec la hausse de la demande et l'expansion de l'offre, de nouvelles perspectives s'ouvrent devant ce métier qui reste ouvert à toute nouvelle idée ou innovation.