Aubaine n C'est un commerce très lucratif, d'autant que les adeptes des gâteaux préparés sont de plus en plus nombreux. Avec les fêtes religieuses et bien d'autres occasions, les mères de famille ont trouvé leur salut chez les pâtissiers ou auprès des artisans qui pratiquent cette activité chez eux, ce qui a fait de ce métier un commerce très lucratif et très prisé par la gent féminine. Entre les gâteaux traditionnels comme Baklaoua, Mekrout Ellouz, Dziriets, Laârayech, M'khebez et les gâteaux modernes, le client a l'embarras du choix. De formes multiples et d'ingrédients variés, ces petits morceaux délectables et savoureux sont confectionnés avec des techniques modernes et chaque artisane prend le soin d'y ajouter sa touche personnelle. Aujourd'hui, avec l'intégration grandissante des femmes dans le monde du travail, les mères de famille sont de plus en plus nombreuses à recourir à la commande de gâteaux, une alternative qu'elles justifient par le manque de temps. Farida affirme que depuis son mariage, elle achète les gâteaux de l'Aïd. «Je ne vous cache pas que ma belle-mère au début s'est moquée de moi. Elle ne concevait pas l'idée, convaincue que cela relevait de la paresse et de l'incapacité à assumer la responsabilité de son foyer, mais à présent elle en est devenue l'une des fidèles clientes», a-t-elle ajouté en souriant. L'augmentation du nombre de femmes qui pratiquent cette activité a favorisé l'essor de l'industrie de la pâtisserie qui s'est transformée en quelques années en un commerce lucratif pour les professionnels dont la majorité sont des femmes. En effet, le prix d'un gâteau confectionné à base d'amandes ou de noisettes coûte 40 DA. Celui fait à base de cacahuètes est cédé à 30 DA. Ces artisanes sont en général sollicitées à l'occasion d'évènements familiaux. Pour les fêtes religieuses, la commande étant plus réduite, l'on se contente de gâteaux proposés par les pâtissiers. Originaire de Blida, Karima, la quarantaine, a choisi de se spécialiser dans l'industrie de la pâtisserie. Elle reçoit quotidiennement des commandes d'une clientèle de plus en plus nombreuse. «Je tiens à respecter mes engagements», affirme Karima qui veille scrupuleusement à livrer ses commandes dans les délais. Ayant transformé une pièce de sa maison en petit laboratoire où elle s'adonne à sa passion qui lui procure un réel bonheur, Karima reçoit, contrairement aux années précédentes, des commandes tout au long de l'année, même si la période de l'été reste celle où la demande enregistre un pic. Aussi, elle prévoit d'agrandir l'espace où elle travaille et d'employer quelques filles pour l'aider. Avec la hausse de la demande et l'expansion de l'offre, de nouvelles perspectives s'ouvrent devant ce métier qui reste ouvert à toute nouvelle idée ou innovation.