L'Attestation d'alphabétisation doit être exigée comme condition minimum pour la qualification professionnelle, et ce, en vue de réduire le taux d'analphabétisme en Algérie, a indiqué, mercredi à Alger, la présidente de l'association nationale d'alphabétisation "Iqraa", Aïcha Barki. Intervenant lors de la cérémonie de signature de la convention cadre de partenariat entre l'association "Iqraa" et le ministère de la formation professionnelle, Mme Barki a souligné l'importance de la qualification dans la création de nouveaux emplois, précisant que la formation actuelle dans plusieurs spécialités notamment la cuisine et la couture est dispensée sans qu'aucun niveau d'étude ne soit requis. Le programme d'"alphabétisation et de qualification" inclus dans la stratégie nationale d'alphabétisation constitue le meilleur mécanisme pour prendre en charge l'analphabétisme en milieu rural, notamment parmi les femmes, a indiqué Mme Bakri. Concernant cette stratégie, la présidente de l'association "Iqraa" a souligné la nécessité de réviser cette stratégie et de la soumettre à une "évaluation globale" afin de palier les lacunes qui entravent sa concrétisation et qui menacent sa réussite dans les délais fixés. Le taux actuel d'analphabétisme en Algérie estimé à 22,1 % " reste préoccupant" en dépit des efforts consentis par l'Etat en la matière, ce qui nécessite la réactivation des méthodes à même d'accélérer l'opération. Mme Barki a appelé, dans ce cadre, à "déployer davantage d'efforts en vue de réduire le taux d'analphabétisme à 10 % à l'horizon 2015". Elle a ajouté que son association œuvre actuellement à la prise de contact avec les entreprises économiques publiques et privées en vue de l'ouverture de classes de cours au profit des travailleurs qui ne savent ni lire ni écrire.