Le taux d'analphabétisme en Algérie était de 22% en 2008 contre 44% en 1990, ce qui représente un effectif global de 6,4 millions de personnes. Un chiffre que la présidente de l'association de lutte contre l'analphabétisme «Iqraa», Mme Aïcha Barki, tente encore de faire baisser. Elle l'a réaffirmé hier à l'occasion du forum du quotidien El Moudjahid. Selon elle, la stratégie nationale d'alphabétisation, adoptée en 2007, vise à réduire ce taux à moins de 10% à l'horizon 2015. «Le défi doit être relevé», résume Mme Barki. «Le degré d'analphabétisation constitue une menace pour le développement social en Algérie », estime-t-elle. Aussi 50 milliards DA ont été réservés pour lutter contre ce fléau. Pour elle, l'application de la stratégie se poursuivra avec l'élargissement de la concertation avec les secteurs concernés et la société civile à travers le renforcement du partenariat avec les organisations et les ONG. Cette dynamique nécessite, selon la présidente de « Iqraa », la formation et le recrutement d'enseignants spécialisés pour la mise en place de programmes adaptés aux adultes âgés entre 15 et 49 ans particulièrement aux populations des zones rurales. Pour rappel, la stratégie qui s'appuie sur un plan décennal a permis d'inscrire 60.000 analphabètes en classe d'alphabétisation en 2009 alors que l'on table sur l'inscription de 90.000 analphabètes par an entre 2010 et 2015.