L'opération d'effacement de la dette contractée par les agriculteurs auprès des banques, a déjà permis d'effacer près 37 milliards de DA sur les 41 milliards représentant le montant global de la dette concernée par cette mesure, a annoncé jeudi le ministre de l'Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaissa. Dans une déclaration à la presse en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales, M. Benaissa a affirmé que "l'opération se poursuivait et qu'elle a déjà concerné 77.919 agriculteurs". Le ministre a souligné, en outre, que cette mesure "concerne uniquement les agriculteurs qui connaissent des difficultés financières en raison de plusieurs facteurs notamment la sécheresse et non pas les investisseurs". "Ces derniers bénéficient d'un soutien de l'Etat. Ils sont inscrits au dispositif Syrpalac (système de régulation des produits de large consommation)", a-t-il précisé. L'effacement de dette des agriculteurs entre dans le cadre du dispositif annoncé en février 2009 à Biskra par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, destiné à soutenir et à renforcer le secteur de l'agriculture et de l'élevage à travers des soutiens financiers couvrant plusieurs filières agricoles. Par ailleurs, M. Benaissa a annoncé la création officielle, il y a quelques semaines, d'une société de promotion des produits de terroirs. "La création de cette société intervient dans le cadre de la réorganisation opérée dans les entreprises relevant du secteur de l'agriculture", a affirmé le ministre. "Il s'agit d'un établissement public à caractère économique (EPE) qui va mettre en synergie les autres entreprises existantes déjà", a-t-il précisé. Selon M. Benaissa, "dans une première phase, cet établissement s'occupera des produits comme les dattes, la vigne et les produits oléicoles. Il élargira, au fur et à mesure, ses activités aux autres produits de terroirs". Les pouvoirs publics avaient décidé de procéder à une réorganisation dans les entreprises et autres entités relevant des portefeuilles de la Société de gestion des participations des productions animales (SGP Proda) et de la Société de développement agricole (SGDA) pour permettre à ces deux SGP de ''répondre aux exigences du marché et d'exécuter avec le maximum d'efficience les missions qui leur sont confiées dans le cadre de la politique de régulation'', avait-on indiqué. Ce nouveau dispositif a été avalisé en mars dernier par le Conseil des participations de l'Etat (CPE).