Le nombre d'unités de dépistage scolaire a connu une évolution importante en dix ans; il est passé de 822 en 1997 à 1187 unités en 2007, soit une augmentation de 365 UDS. C'est ce qu'a indiqué la directrice des activités culturelles et sportives au ministère de l'Education nationale, Mme Latifa Remki, à l'ouverture du 3e Congrès maghrébin de santé scolaire et universitaire. Ce Congrès traitera, durant trois jours, du croisement d'expériences en santé bucco-dentaire, la prévention, surveillance et la prise en charge des maladies chroniques en milieu scolaire. Mme Latifa Remki a expliqué que «nous travaillons, en collaboration avec le ministère de la Santé, dans la perspective d'une couverture sanitaire de tout le territoire national et la dotation des établissements scolaires en UDS» ajoutant que «l'objectif est de doter deux ou trois établissements à la fois d'une UDS au lieu d'une UDS pour chaque circonscription». Les UDS qui sont encadrées par des médecins généralistes, dentistes, psychologues et paramédicaux, permettent d'assurer des visites médicales et le dépistage de plusieurs maladies comme la scoliose, l'asthme et la psychologie de l'enfant. Selon les chiffres avancés par Mme Remki pour l'année scolaire 2006-2007, 18,76% de cas de carie dentaire ont été dépistés chez les enfants scolarisés au niveau national, 4,7% de cas de déformation dentaire, 4,09% de problèmes visuels, 2,38% d'inflammation buccale et 2,6% de difficultés scolaires. De son côté, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Amar Tou, a relevé que «les élèves sont obligatoirement auscultés une fois par an, ce qui représente un total de 8 millions d'élèves» ajoutant que «le carnet de santé doit désormais suivre le carnet scolaire de l'élève». Evoquant la santé à l'université, le ministre a estimé que «c'est une erreur de considérer que les étudiants sont des adultes», expliquant qu'il y a des problèmes et fléaux qui se posent beaucoup plus à l'université. Dans ce contexte, M.Tou a affirmé que son département «prévoit une action commune avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour une meilleure approche de la santé universitaire». Il a estimé que les élèves et les étudiants représentent le tiers de la population en Algérie et leur prise en charge médicale permettrait d'assurer une santé meilleure aux futures générations. Il est à noter que l'espérance de vie en Algérie est passée de 47 ans après l'Indépendance à 76 ans actuellement.