"Désormais, tous les élèves seront contrôlés systématiquement au moins une fois par an", a annoncé hier le ministre de la Santé, la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou. A l'occasion d'une rencontre sur la santé en milieu scolaire, organisée hier entre le ministère de la Santé et celui de l'Education nationale, M. Amar Tou, a annoncé que les unités de dépistage existantes au niveau des établissements scolaires, seront renforcées pour permettre à tous les élèves de bénéficier d'au moins une visite médicale par an. La situation dans les wilayas du Nord, qui disposent d'un nombre suffisant d'unités de dépistage et de suivi (UDS), n'est pas celle des wilayas du Sud, qui enregistrent un manque flagrant de structures de santé. Cependant, la santé scolaire est quasiment absente dans certains villages reculés de l'intérieur du pays. A l'occasion de cette rencontre, le ministre de la Santé a promis de prendre en charge ce problème et de renforcer la présence d'unités de dépistage et de suivi au niveau des établissements scolaires ainsi qu'au niveau des structures de santé. "Le but du renforcement des UDS est de rapprocher la santé de l'élève, mais l'essentiel, c'est le complément qui existe au niveau des hôpitaux". "Tous les hôpitaux constituent le prolongement des unités de dépistage", a noté M. Amar Tou. Il a également insisté sur le renforcement du contrôle systématique de la santé des élèves, pour détecter les maladies chroniques. En outre, les UDS ont pour principale mission le dépistage de toute affection, le suivi et la prise en charge des affections dépistées, le contrôle de l'hygiène et de la salubrité des établissements scolaires et la vaccination pour les enfants de 1re, 6e année fondamentale ainsi que le rappel des vaccinations pour les enfants de 1ère année secondaire (10e année d'enseignement). La couverture par les visites médicales est estimée globalement à 92% depuis déjà quelques années. Cependant, il faut signaler que le taux est relativement plus faible dans certaines wilayas, en particulier les wilayas du Sud du pays, à cause du manque de moyens humains et matériels. Par ailleurs, parmi les affections les plus répondues dans le milieu scolaire, les médecins ont noté la carie dentaire 43.61%, la baisse de l'acuité visuelle pour 3.47%, l'énurésie 1.74%, la pédiculose 1.73%, le souffle cardiaque 1.30% et la gale. Il y a lieu de noter également que sur près de 400 000 enfants orientés pour une prise en charge spécialisée, seuls 40% ont été effectivement pris en charge. D'après le professeur Larbi Adib, "le taux relativement important de carie dentaire de même que la gale et les pédiculoses traduisent le niveau de développement de notre pays et les étapes qui restent à franchir en matière de promotion de la santé en Algérie". Pour ce qui est de la prise en charge des caries, outre les programmes d'éducation sanitaire bucco-dentaire, où est interpellé non seulement le ministère de la santé mais également celui de l'Education nationale, la prise en charge est nettement insuffisante car le chirurgien dentiste ou le médecin de l'UDS ne fait que remettre une ordonnance destinée aux parents de l'enfant où est mentionné la nécessité d'une consultation spécialisée. Il en est de même des autres affections en particulier des affections chroniques pour lesquelles le médecin de l'UDS remet un talon mentionnant la nécessité d'une consultation spécialisée.