Le président du Conseil d'administration de la Société sportive par actions (SSPA), le "Doyen Mouloudia Club d'Alger", Abdelkader Bouheraoua, a indiqué que le 1er championnat professionnel de football, dont le coup d'envoi sera donné vendredi, sera celui de l'"apprentissage" pour les 16 clubs participants. "La transition du passage de l'amateurisme vers le professionnalisme sera difficile à vivre. L'annonce du lancement de ce championnat a été d'une manière brusque, car aucune équipe n'est encore prête à 100% pour amorcer cette nouvelle ère du football algérien. Cette saison sera celle de l'apprentissage", a déclaré à l'APS M. Bouheraoua. Abdelkader Bouheraoua qui a été désigné le 5 août dernier à la tête de la SSPA le "Doyen Mouloudia Club d'Alger", a estimé que la principale difficulté rencontrée par les équipes fut l'application du cahier de charges qui régit le passage au professionnalisme. "Répondre au cahier de charges est très difficile, d'autant que les moyens financiers posent problèmes. Il y'a aussi les mentalités de tous les acteurs du football national qui doivent évoluer, sans parler de la bureaucratie dans l'établissement des documents administratifs exigés", a-t-il estimé. La Fédération algérienne de football (FAF) a lancé à partir de cette saison le premier championnat professionnel de l'histoire du pays, avec deux Ligues professionnelles 1 et 2 composées chacune de 16 clubs. Ce premier championnat professionnel sera géré par l'actuelle Ligue nationale de football (LNF), en attendant la mise en place prochaine d'une Ligue professionnelle. Pour ce qui est du prêt promis par l'Etat qui est à hauteur de 100 millions DA pour chaque club professionnel constitué en société, M. Bouheraoua indique qu'il n'y a encore rien de concret. "Pour le moment, la décision est encore au stade des promesses. Il est vrai que tous les clubs sont dans le besoin d'une manne financière qui leur permettra de bien fonctionner, j'espère que tout ira dans le bon sens, idem pour la concession d'un terrain pour l'édification d'un centre d'entraînement", a-t-il ajouté. Le président du Conseil d'administration du MCA, ne semble pas nourrir des appréhensions à l'orée de la saison 2010-2011, en affirmant que la FAF est consciente de la réussite de son entreprise. "Je ne suis pas inquiet et je n'ai aucune appréhension là-dessus. Si la FAF a décidé de lancer ce championnat professionnel c'est qu'elle a pris en compte tous les paramètres", a affirmé Abdelkader Bouheraoua, ajoutant que les sponsors devront être les principaux acteurs de ce nouveau mode de compétition. A l'instar de la majorité des clubs algériens, le MCA, estime M. Bouheraoua, souffre de difficultés financières, mais sans pour autant, a-t-il ajouté, donner un coup d'arrêt à la bonne marche de la Société. "Sincèrement, on à du mal à faire face au problème financier. Y a pas le feu en la demeure, mais on attend avec impatience les apports de nos sponsors. On devra absolument gérer ces situations dans l'intérêt de l'équipe". Le MCA, qui a réussi la saison dernière à reconquérir le titre de champion qui le fuit depuis 1999, se fixe à la veille du démarrage du championnat, l'objectif de le conserver, affirme M. Bouheraoua. "Quand on est champion en titre, on ne peux pas se permettre de jouer pour des miettes. Notre principal objectif sera donc de conserver notre couronne, en plus de faire bonne figure et aller les plus loin possible en Ligue des Champions d'Afrique, ainsi qu'en Coupe de l'UNAF". Enfin, Abdelkader Bouheraoua a indiqué qu'il laissera sa place à une autre personne dès que tout sera bien en place. "Je n'ai accepté ce poste que temporairement pour l'amour du club. Dès que tout sera bien en place et le train en marche je me retire, car l'état de ma santé ne me permettrait pas de demeurer plus longtemps", a-t-il conclu.