Une réflexion sur la question des défenseurs droits de l'homme et leur avenir ainsi que leur statut fera l'objet le 1er octobre d'une rencontre organisée par l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH), présidée par Amina Bouayach, apprend-on jeudi à Rabat. Cette réflexion intervient suite constat dressé dans lequel sont relevées les difficultés réelles et objectives rencontrées par les militants à défendre les droits de l'homme au Maroc et où aucun mécanisme n'a encore été mis en place pour leur protection, précise-t-on de source proche de l'OMDH. Placés aux premières lignes de la répression et régulièrement cibles des pouvoirs publics, les défenseurs des droits considérés comme "un pilier essentiel de la promotion et du respect des droits de l'homme universels et indivisibles", selon la déclaration de Bamako, préconisent la mise en œuvre d'un mécanisme spécifique de garantie de la liberté d'action coordonné avec le mécanisme instauré par l'Organisation des Nations unies dans ce domaine depuis avril 2000. Par ailleurs, la question de l'indépendance des activistes engagés dans la défense des droits de l'homme sera au cœur de la prochaine rencontre, ajoute la même source. Ceux-ci se doivent d'être éloignés de toute polémique et position politiques et prendre leurs distances par rapport aux idéologies et autres intérêts, a déclaré Amina Bouayach qui assure son deuxième mandat à la tête de l'OMDH. Imprégner la société de valeurs telles que la tolérance, le droit à la différence, à la liberté, sont essentielles pour l'OMDH, a déclaré à la presse Mme Bouayach, ajoutant que lors de cette rencontre, "nous devons également élaborer des solutions communes pour trouver des réponses concrètes aux grandes questions qui se posent aujourd'hui à la société marocaine".