Le rôle crucial que jouent les institutions nationales des droits de l'homme (INDH) de l'Afrique du Nord et de l'Ouest a été mis en exergue lors d'un atelier sur les mécanismes africains des droits de l'homme clôturé mardi à Dakar. Les IHDH de quinze pays, dont l'Algérie, ont au terme de deux jours de travaux adopté une déclaration finale soulignant l'importance de leur mission au niveau national, régional et international dans la protection des droits de l'homme, d'où la nécessité de travailler avec les mécanismes africains et internationaux. "Bien que travaillant au niveau national sur les questions essentielles des droits de l'homme, elles (les INDH) interagissent aussi avec les mécanismes régionaux et internationaux des droits de l'homme", ont souligné les délégués des pays participants. L'Algérie était représentée à cette réunion par le secrétaire général de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Abdelouahab Merdjana, qui a présidé les travaux du groupe francophone. Renouvelant leur engagement à travailler avec les mécanismes de droits de l'homme, les INDH servent, a-t-on affirmé, de "canaux pour domestiquer les normes régionales et internationales, d'une part, et pour relayer les principales préoccupations liées aux droits de l'homme au niveau national vers les instances régionales et internationales, d'autre part". Les participants ont, dans cet ordre d'idées, reconnu que la mise en place des mécanismes régionaux des droits de l'homme représente une "importante étape" dans la mise en œuvre des initiatives visant à "promouvoir et protéger les droits de l'homme, la justice et l'Etat de droit en Afrique". Dans ce contexte, des exposés ont été présentés sur le travail qu'effectuent la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), le Comité africain d'experts sur les droits et le bien être de l'enfant (CAEDBE), la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) et la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. En outre, l'atelier de Dakar a été mis à profit pour procéder à des échanges d'expériences et lancer des activités afin de se familiariser avec les mécanismes régionaux des droits de l'homme, tout en mettant l'accent sur leurs différents mandats et modes de fonctionnement. Des aspects liés notamment au suivi de "la mise en œuvre des recommandations et décisions des instances régionales des droits de l'homme", "les échanges avec les Etats parties visant à les exhorter à soumettre leurs rapports initiaux et périodiques" et à "la conduite du plaidoyer pour la promotion et la protection des droits consacrés par les différentes chartes", ont été évoqué lors de ces assises. Intervenant lors de cet atelier le représentant de la CNCPPDH, Abdelouahab Merdjana, a appelé les INDH à réagir en tant que telles avec les mécanismes régionaux en vue de "renforcer leur existence et donner plus de poids à nos relations d'interactions mutuelles". Réitérant l'adhésion de la CNCPPDH aux efforts visant à consolider les mécanismes régionaux africains des droits l'homme, M. Merdjana a expliqué que cette interaction serait une passerelle d'une "importance stratégique" pour engager un dialogue fécond avec les autres institutions, organismes et autres partenaires internationaux qui traitent des questions de l'homme et de son épanouissement. "Au-delà des clivages et des incompréhensions de conjoncture dus parfois à une communication insuffisante, ces partenaires internationaux sont nos alliés stratégiques dans le développement et le soutien à nos programmes d'action tant au plan interne que continental", a-t-il dit.